Air France : réduction d’effectifs plus lourde que prévue

Comme attendu, la compagnie Air France a annoncé un lourd plan de réduction de ses effectifs : 5 122 départs sont programmés d’ici à la fin 2013, « sans licenciement sec » jusqu’à cette date, assure la direction. Mais le plan court jusqu’en 2014.

Un plan de départs volontaires avec des incitations au départ en retraite anticipé, des incitations au temps partiel et des mesures de partage du temps de travail pour les personnels navigants commerciaux et techniques. Voilà le gros des mesures d’accompagnement prévues dans le programme de réduction d’effectifs présenté par la direction d’Air France. Lui-même s’inscrit dans un plan d’économie pompeusement baptisé « Transform 2015 ». Il court jusqu’en 2014.

Pilotes, hotesses et stewards

L’objectif pour la compagnie, au capital de laquelle l’Etat détient, rappelons-le, une participation de 15,9%, est de réduire ses coûts de 20% hors carburant.
Pour cela, elle taille dans ce qu’elle estime être ses « sureffectifs » :  un part de 10% du personnel va donc être rayée des cadres, soit un total de 5 122 postes.

C’est le personnel au sol qui sera le plus touché, avec 2056 départs, contre 904 hôtesses et stewards. Chez les pilotes, le sureffectif a été évalué par Air France à 450 personnes.
Conformément aux engagements qu’elle a pris auprès de son actionnaire public, Air France a promis de ne procéder à aucun licenciement sec d’ici à la fin 2013 et de s’en tenir jusqu’à cette date aux mesures d’accompagnements inscrites dans le plan de réductions d’effectifs.

Pertes sur le court et moyen-courrier

Mais les syndicats n’ont pas obtenu de garanties sur 2014 au cours de laquelle « le recours à des départs contraints sera également évité » mais sous réserve de réussite du plan Transform.
.A l’inverse, faute d’accord ou en cas d’échec du plan, la direction n’exclut plus de licencier.
Rappelons qu’Air France fait travailler 49 000 salariés au total.

Le plan d’économie engagé par la compagnie fait suite aux mauvais résultats enregistrés par son activité court et moyen-courrier en 2011, soit une perte de 500 millions d’euros.

La direction du groupe devrait présenter dans les prochains jours les contours d’un pôle régional regroupant trois compagnies existantes, dont le capital pourrait être ouvert à un actionnaire extérieur.

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