Allocations : le gouvernement va « taper » dans le quotient familial

Selon plusieurs sources, le gouvernement pourrait privilégier une baisse du quotient familial par rapport à une modulation des allocations versées directement aux familles. Une mesure qui permettrait de maintenir l’universalité de la politique familiale et d’augmenter les recettes de l’impôt sur le revenu.

Au début de la campagne présidentielle, François Hollande avait assez vaguement évoqué la possibilité de modifier le quotient familial, avant de se raviser, jugeant le sujet trop sensible et risqué sur le plan électoral.
Finalement cette piste pourrait être retenue. Elle aurait, selon plusieurs sources, dont Europe 1, les faveurs de l’Elysée pour être substituée au projet de réduction des allocations pour les ménages les plus aisés. L’enjeu est de taille : il s’agit de réaliser 2 milliards d’euros d’économies dans la politique familiale d’ici à 2016.

Baisse du quotient familial = hausse d’impôt

Laquelle des deux formules est préférable ?
Une baisse du quotient familial serait assimilée à un nouveau durcissement de la pression fiscale, particulièrement mal perçu par Bruxelles qui a déjà la France dans son collimateur. Une modulation des allocations mettrait fin au principe d’universalité de la politique familiale, ce à quoi s’opposent bon d’associations et de syndicats. De plus, cette dernière mesure serait lourde sur le plan administratif, bien plus qu’une simple hausse d’impôt.

Rappelons, par la même occasion, que le gouvernement a déjà taillé dans le quotient familial cette année en rabotant le plafond du dispositif de 2 336 euros à 2 000 euros au 1er janvier (-15%) :  900 000 familles françaises ont vu leur impôt augmenter de 500 euros en moyenne. La prochaine étape consisterait à réduire de nouveau l’avantage fiscal de 500 euros, en faisant descendre le plafond à 1 500 euros.

Par exemple, un foyer avec un enfant à charge dépassant un certain seuil de revenu (67 953 euros en 2013) ne pourra donc bénéficier d’une réduction d’impôt supérieure à 1 500 euros. Si cette mesure s’applique en 2014, le même foyer pourra donc payer jusqu’à 500 euros supplémentaires d’impôt sur le revenu par rapport à 2013, et jusqu’à 836 € par rapport à 2012.
Pour l’Etat, l’économie s’élèverait à 915 millions d’euros.

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