Autoroutes : comment Macron veut faire baisser les tarifs

Invité de l’émission Capital sur M6, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a promis de mettre la pression sur les sociétés d’autoroute pour « faire baisser les tarifs de péages là ou ce sera possible ».

Le 13 octobre dernier, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, qui proposait une gratuité des autoroutes le week-end, avait été renvoyée dans les cordes par Matignon. Dès lors, quel crédit donner aux propos d’Emmanuel Macron, invité hier soir du programme Capital sur M6 ? Interrogé sur le prix des péages, le ministre de l’Economie a promis de mettre « beaucoup plus de pression » sur les opérateurs afin qu’ils « baissent leur tarifs là où ce sera possible ».

L’Araf, nouveau gendarme sur le marché des autoroutes

Ce tour de vis doit répondre aux observations émises en septembre dernier par l’Autorité de la Concurrence qui pointait, depuis la privatisation des autoroutes en 2006, « une rentabilité nette exceptionnelle de 20 à 24% » principalement générée par une hausse continue des tarifs plus rapide que l’inflation.

Pour juguler la flambée des prix et adapter la grille tarifaire aux besoins réels du marché, Emmanuel Macron propose d’étendre les prérogatives de l’Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf), instance indépendante qui émet déjà de avis sur la fixation des redevances de péages sur le réseau ferré français.
« Concrètement, année après année, nous allons verrouiller et maintenir la pression pour baisser la rentabilité des sociétés d’autoroutes. Nous ferons baisser les tarifs là où c’est possible » a indiqué le ministre.

Rappelons que les contrats de concession qui régissent l’activité des gestionnaires d’autoroutes limitent, en théorie, l’indexation des tarifs de péages à 70% du rythme d’inflation, mais leur permettent aussi de répercuter sur ces mêmes tarifs les coûts liés à certains de leurs investissements dits « supplémentaires ».

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