Carburant : baisse plus importante que prévu

Annoncée d’abord à 4 centimes, la baisse du prix du carburant va finalement atteindre 6 centimes : c’est ce qu’a annoncé aujourd’hui le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici. Les nouveaux prix entreront en vigueur dès demain soir.

Les distributeurs et compagnies pétrolières ont finalement accepté de booster leur effort. Ils se partageront avec l’Etat les charges d’une baisse des tarifs de l’essence à la pompe.

Effort partagé entre l’Etat et les distributeurs

Eux reverront leurs marges à la baisse (-3 centimes). Le gouvernement, de son côté, va baisser la TIPCE, ex TIPP, principale contribution appliquée sur l’essence, soit l’équivalent d’une baisse de 3 centimes également.
Le résultat devrait être le suivant : une baisse de 6 centimes par litre de carburant en moyenne à la pompe. Une bonne nouvelle pour les automobilistes alors que le gazole vient de franchir la barre historique de 1,45 €/litre.

Cette mesure sera applicable dans les 24 heures, et pendant une durée totale de trois mois à l’issue de laquelle d’autres solutions, « plus structurelles », seront envisagées par Bercy et le ministère de l’Energie dirigée par Delphine Batho.

15 euros d’économie sur 25 litres

L’ampleur de la baisse devrait coûter à l’Etat quelque 300 millions d’euros de recette fiscales. Les entreprises, elles, rogneront sur leurs marges à hauteur de un à 3 centimes, ce qui aboutira également à une note de 300 millions.

La mesure a été jugée « substantielle » par le ministre de l’Economie qui cité l’exemple d’un réservoir de 25 litres : avec une baisse de 6 centimes, l’économie d’un tel plein pourrait grimper à 1,5 euros.
Attention, il ne s’agit pas d’un blocage des prix à proprement dit : la courbe des prix pourra continuer à évoluer mais la flambée sera atténuée par ces efforts fiscaux.

En Russie, le blocage des prix des carburants avait failli mener le pays au désastre, les compagnies pétrolières préférant exporter leur production plutôt que d’alimenter le marché intérieur. Les automobilistes russes avaient alors été confrontés à une pénurie sans précédent.

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