Entre les deux tours des élections départementales, l’annonce d’une bonne nouvelle sur le front du chômage ne serait pas de trop pour le gouvernement qui espère encore limiter les dégâts dimanche prochain.
Baissera, baissera pas ? Ce soir, vers 18 heures, le gouvernement publiera les chiffres du chômage pour le mois de février. L’année n’avait pas trop mal débuté avec un repli de -0,5%, soit 19 000 inscriptions en moins à Pôle Emploi. Mais ce chiffre ne concernait que la catégorie A, la plus sensible certes puisqu’elle regroupe toutes les personnes sans aucune activité (3,4 millions). Selon le principe des vases communicants, les catégories B et C qui recensent les activités réduites de plus ou moins78 heures, ont absorbé la différence et augmenté (+2,1%). Au total, le nombre de chômeurs dépasse les 5 millions en France, un record absolu.
Surtout, le chômage de longue durée fait des ravages : la durée moyenne d’inscription à Pôle Emploi s’établit aujourd’hui à 540 jours, soit un an et trois mois. 700 000 personnes pointent depuis plus de trois ans.
Plus de 800 000 chômeurs sous François Hollande
Aujourd’hui, le taux de chômage atteint 10% de la population active (10,4% avec l’Outre-Mer), un seuil symbolique que le ministre du Travail François Rebsamen souhaitait ne pas dépasser. Raté. Surtout, la copie de François Hollande reste, à ce jour, désastreuse. Depuis mai 2012, date de son installation à l’Elysée, 558 400 chômeurs supplémentaires ont été comptabilisés dans la catégorie A, 870 000 en englobant les catégories B et C. Après seulement trois ans de mandat, il est déjà en passe de rattraper le bilan catastrophique de Sarkozy (783 000 chômeurs en catégorie A, 1,1 million au total). Jamais, sous François Hollande, le chômage n’a reculé deux fois de suite. Un bon résultat ce soir, constituerait donc une première. Trois jours après une cuisante défaite électorale, on se console comme on peut.
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