Chômage : Rebsamen rêve d’une baisse en 2015

Le ministre du Travail évite de parler d’inversion de la courbe mais répète à l’envi que le chômage va baisser en fin d’année grâce aux gains de PIB. Il en rêve depuis un an.

Les chiffres du chômage pour le mois de mai tomberont demain mercredi. Depuis trois ans, cette échéance n’est pas une sinécure pour le gouvernement, contraint de s’adonner, ponctuellement, à de douloureuses et retorses contorsions verbales pour justifier que la hausse mensuelle s’inscrit dans une tendance globale de baisse, au risque de saper sa communication et définitivement brouiller son message.
Doit-on s’attendre à un nouveau couperet mercredi ? Après le bilan désastreux d’avril (+0,7% de chômeurs inscrits en catégorie A), le gouvernement peut sans doute s’attendre à un meilleur résultat. Mais le ministre du Travail veut voir plus loin : il parle de « la fin d’année » où l’OCDE Organisation de coopération et de développement économiques) et l’Unedic situent le véritable point d’amorce d’une baisse durable du chômage.

« Aujourd’hui, l’Unédic et l’Insee annoncent qu’à la fin de l’année, il y aura une baisse. Il faut une croissance entre 1,2 et 1,5% pour faire baisser le nombre de demandeurs d’emploi, je pense qu’à la fin de l’année ça va baisser » a-t-il dit, prudent encore, sur les ondes de France Culture. Et d’ajouter : « J’ai dit il y a un mois que je pensais que l’année 2015 serait meilleure que 2014 ». Il le pense toujours, s’accrochant aux bonnes prévisions des experts, et comptant sur les effets bénéfiques du rééquilibrage euro/dollar, auquel se combine depuis près d’un an une déflation des cours pétroliers.

Pôle Emploi a comptabilisé 3,53 millions de demandeurs d’emploi sans activité fin avril, un record.

Post author

Laisser une réponse