Croissance et emploi : l’Insee jette un froid

Dans un rapport publié ce matin, l’Insee revoit en forte baisse la prévision de croissance et anticipe une hausse du chômage en 2014.

Le retour de la croissance, ce n’est pas pour demain, ni pour cette année. C’est en tout cas ce que révèle, ce matin, un rapport de l’Insee. Ce document prend à rebours les prévisions établies par le gouvernement qui tablaient sur un taux de PIB à 1% en 2014, un niveau qui, même s’il avait été atteint, se serait, de toute manière, révélé trop faible pour inverser la courbe du chômage et combler une partie du déficit public.
Selon l’Institut de la statistique, la croissance, minée par un commerce extérieur en berne et l’atonie latente des investissements, notamment dans le secteur du bâtiment, se limitera à 0,7% cette année.

22 000 nouveaux emplois détruits en 2014

Dans ce contexte très mou, les mauvaises nouvelles devraient s’enchaîner comme des perles et les motifs d’espérance échafaudés par le gouvernement s’écrouler comme un château de cartes. Plus d’impôt, ça veut dire moins de consommation, donc moins de croissance. Les impôts, qui vont peser lourd encore sur les classes moyennes, rentreront au compte-gouttes dans les caisses publiques. Du même coup, le déficit public, que le gouvernement souhaitait ramener à -3,8% du PIB, devrait rester aux alentours de -4%, en amélioration, certes, par rapport à 2013 (-4,3%).

Pas d’amélioration à prévoir non plus sur le front du chômage : selon l’Insee, 22 000 postes devraient être détruits cette année, après -53 000 en 2013. Une nouvelle dégradation que le gouvernement compte encore colmater à grands coups de contrats aidés bombardés dans le secteur public et parapublic.

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