Gros coup de froid sur les prévisions de croissance

Selon l’Insee, le moteur de l’économie française tournera à un rythme inférieur à +1,5% cette année. Une prévision qui douche les plans initiaux du gouvernement sur l’hypothèse d’une inversion de la courbe du chômage.

C’était l’année ou jamais pour François Hollande. Après  avoir rendu trois copies quasi-blanches sur le front de la croissance entre 2012 et 2014, le président comptait sur la bonne conjoncture internationale amorcée en 2015 pour accélérer la production et casser la courbe du chômage : avec les premières baisses d’impôt, la chute des cours pétroliers et le repli continu des taux d’intérêts, la période semblait propice à une reprise économique durable, alimenté par un surcroît de consommation chez les ménages et un regain d’investissement du côté des entreprises.

Baisse de la consommation

Après un démarrage encourageant au premier trimestre 2016 (+0,5%), le moteur a calé au deuxième (-0,1%), remettant du coup en cause l’objectif de reflux du chômage que s’est assigné François Hollande dans la perspective d’une éventuelle seconde candidature à l’Elysée en 2017.
Dabs une nouvelle estimation l’Insee évalue à « + 1,3% à peine » la dynamique de croissance pour 2016. Cette prévision contredit celle du gouvernement qui tablait sur un résultat minimal de +1,5% à partir duquel il a construit son budget 2017 et calibré l’ampleur des réductions  d’impôt pour les entreprises et les particuliers l’an prochain.
Ce ralentissement serait lié, d’après l’Institut, à «  une baisse inattendue de la consommation des ménages et de l’investissement des entreprises en services » Le chef de la division synthèse conjoncturelle de l’Insee, cité par Le Monde, évoque aussi « l’effet des grèves [contre la loi travail] du printemps, qui ne sont pas restées limitées aux raffineries, mais ont aussi affecté la chimie et les transports ».

Post author

Laisser une réponse