Croissance : la Banque de France revoit ses prévisions à la baisse

Pour 2016, l’institution financière anticipe un niveau de croissance en baisse de 0,4 point par rapport à ses prévisions initiales.

Coup de froid sur les perspectives de croissance. Dans ses dernières estimations bi-annuelles, la Banque de France corrige ses valeurs à la baisse pour 2016 et 2017, deux années clés pour François Hollande avant la curée de l’élection présidentielle. Après une prévision initiale de +1,8% l’an prochain, le  PIB ne progresserait finalement plus que de 1,4 %, en dessous  du niveau minimal (+1,5%) admis par les économistes pour faire baisser le chômage. Même rabot pour 2017 : après +1,9%, la Banque de France anticipe une tendance réduite à un rythme à +1,6%.

Attentats : quel impact ?

Des résultats plus conformes aux récentes prévisions émises par les grands organismes internationaux (OCDE et FMI) et même la Commission européenne qui inscrivent leurs estimations dans une fourchette comprise entre 1,3 % à 1,5% en 2016. Ces taux restent toutefois supérieurs aux annonces du gouvernement français (+1% en 2016 puis +1,5% en 2017), soucieux de jouer sur un effet de surprise favorable et de prémunir son bilan contre un risque de retournement conjoncturel.

Faut-il voir dans ces nouvelles données économiques la conséquence directe des attentats Paris ? Selon la Banque de France, ces évènements auront un impact « sans doute transitoire et donc limité » sur la croissance.  Mais ils pourraient « affecter temporairement la confiance des agents économiques et influer sur leurs décisions de consommation et d’investissement ».
Pour ce qui est de la courbe du chômage, à laquelle Fraçois Hollande a lié son destin présidentiel, la Banque de France prévoit une stabilisation en 2015, à 10,2 % de la population active (après 10,3 % en 2014). Elle reculerait 10 % en 2016, et s’inverserait plus franchement en 2017 (9,7 %).

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