Une croissance supérieure à 1%en 2015, selon la banque de France

Les prévisions de croissance de la Banque de France sont plus optimistes que celles du gouvernement mais elles restent insuffisantes pour permettre une franche inversion de la courbe du chômage.

Le moteur ne va pas s’emballer, mais il devrait connaître un bon soubresaut cette année: d’après la banque de France, la croissance atteindra +1,2%au terme de l’année 2015, une prévision un brin plus optimiste que celle du gouvernement qui table sur du 1% tout rond. La BdF va plus loin encore et porte à 1,8% et 1,9% ses estimations pour 2016 et 2017, surpassant là aussi les espoirs de Bercy qui modère (sciemment) ses hypothèses de croissance, dans l’intention de capitaliser ensuite sur l’effet de surprise, et fignoler ainsi la stratégie de communication du gouvernement.

Les bons chiffres livrés par l’institution financière sont liés, selon ses experts, aux faibles coûts des produits pétroliers, à la dépréciation de l’euro par rapport au dollar (1,12 USD après 1,24 USD en décembre 2014), taux de change qui favorise les exportations européennes. a ces deux facteurs se combinent la politique de relance monétaire engagée par la banque centrale européenne  et « l’amélioration globale des marges des entreprises ».

Les dernières tendances de mai orientent un dollar plutôt à la hausse et des prix du pétrole de nouveau en baisse, après un léger sursaut des cours sur le baril en mars et en avril. Pour la Banque de France, les économies réalisées sur le budget carburant des ménages et des entreprises devrait atteindre « 0,8 point de PIB sur l’année 2015», avec un effet positif sur le pouvoir d’achat et la consommation.

Enfin, la hausse du billet vert (qui reste pourtant moins cher que l’euro) devrait booster les exportations françaises à « +5,4% en 2015, +5,8% en 2016 et +5,7% en 2017, après +2,4% en 2014 ». Ces nouvelles parts de marchés devrait résorber une partie du déficit commercial de la balance extérieure française, qui passerait de 1,9% du PIB en 2014 à 1,6% en 2015 et 2016 .

Rappelons que les économistes préconisent une croissance minimal à +1,5% du PIB pour que la part des créations d’emploi dominent sur le marché du travail. On sera encore en-dessous de ce niveau cette année.

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