Dividendes : la prime Sarkozy n’est pas supprimée

Après avoir supprimé la défiscalisation des heures supplémentaires, le gouvernement Ayrault n’a pas souhaité toucher à la « prime dividendes » instaurée par Sarkozy en 2011. Ce ne serait que partie remise.

Les médias l’avaient oublié. Pas les salariés qui ont continué à la percevoir en 2013, malgré des montants jugés dérisoires dans certaines entreprises : 100 euros chez Renault , 130 chez Casino, 150 chez Saint-Gobain. En moyenne, la « prime dividendes » aurait rapporté 420 euros.

Le gouvernement Fillon l’avait instaurée en 2011, souhaitant faire un geste envers les salariés confrontés à une stagnation de leurs revenus.

Pas de forfait social

L’idée était d’assurer un partage des bénéfices au sein des entreprises dont les dividendes se sont affichés en hausse sur les deux années précédentes. L’opposition parlementaire de l’époque l’avait qualifiée de « prime fantôme », voire d’« aumône très aléatoire ».
Mais le gouvernement socialiste, qui a commencé par refiscaliser les heures supplémentaires, s’est bien gardé de supprimer, dans la foulée, la prime Sarkozy, qui a donc été versée en 2012 et 2013 dans les entreprises de plus de 50 salariés.

Rappelons que cette enveloppe est exonérée de cotisations sociales jusqu’au plafond de 1 200 euros. Lors de son instauration, ce dispositif avait été improprement qualifié de « prime à 1 000 euros » mais les montants, non fixés par décret mais négociés au sein des entreprises, se sont, on l’a vu, révélés bien plus faibles que prévu.

Selon le Ministère du Travail, cette prime sera remise sur la table «dans le cadre de la prochaine réforme globale de la participation financière et de l’épargne salariale ».

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