Draghi peut-il faire baisse l’euro pour relancer les entreprises ?

Les entreprises françaises et européennes, qui ont besoin d’une monnaie au moins équivalente au dollar pour exporter, se plaignent depuis des années d’un euro trop fort. Le gouvernement de la BCE Mario Draghi assure qu’il va desserrer les boulons mais, pour l’heure, ses promesses restent au stade du vœu pieu.

Depuis plusieurs semaines, le gouverneur de la Banque centrale européenne, multiplie les déclarations promettant d’assouplir la politique monétaire de la zone euro pour rendre de la compétitivité aux entreprises de l’UE.
Le problème est, en fait, assez simple. il s’agit d’un cas d’école en matière d’économie : une monnaie de faible valeur rend les exportations moins chères et redonne du souffle aux entreprises présentes sur le marché international (a contrario, elle renchérit leurs importations).

Augmenter la masse monétaire

Or, actuellement, l’euro est beaucoup plus cher que le dollar puisqu’il en coûte 1,38 $ à un détenteur de billet vert pour l’échanger contre de la monnaie européenne. Les entreprises françaises, belges ou allemandes, qui facturent en euro, partent donc avec un sérieux handicap par rapport à leurs homologues américaines, chinoises ou japonaises, libres de dévaluer leurs monnaies, voire de faire marcher la planche à billets et créer de l’inflation pour relancer leur économie.

Lors d’une d’une conférence de presse à Washington, Mario Draghi a affirmé que la BCE était prête à agir pour faire baisser l’euro face au dollar et augmenter, au besoin la masse monétaire en Europe :
« Si nous voulons que la politique monétaire reste aussi accommodante qu’elle l’est aujourd’hui, une poursuite de l’appréciation du taux de change (de l’euro) pourrait nécessiter une action monétaire » a-t-il souligné.

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