Le gouvernement fera tout pour éviter qu’une troisième hausse des tarifs d’EDF, aussi forte que les deux précédentes, intervienne en 2015. Une promesse loin d’être garantie.
L’arrêté actant les deux hausses de +5% des tarifs de l’électricité aux 1er août 2013 et 2014 a été transmis ce mercredi aux commissaires de la Régulation de l’Energie.
Selon l’AFP, le document n’exclurait pas une troisième hausse d’une même ampleur en août 2015 « sous réserve de l’évolution effective des coûts » supportés par EDF pour l’entretien de son réseau et de son parc nucléaire.
Couvrir la hausse des investissements d’EDF
Une annonce que le gouvernement a démentie par la voix de son ministre du Budget Bernard Cazeneuve, lequel a souligné que « les choses devaient être remises en ordre », allusion au blocage des tarifs décrété par le gouvernement Fillon en 2011 jugé, procédure jugée « illégal » par la Conseil d’Etat en 2012 et qu’il convient aujourd’hui de rattraper de façon rétroactive.
Mais les deux hausses de +5% programmés pour 2013 et 2014 ne suffiront peut-être pas à remettre à jour les comptes d’EDF, d’autant que la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) avait préconisé, pour ce faire, des hausses plus importantes, entre +6% et +9%.
Depuis plusieurs années déjà, EDF doit supporter des coûts d’investissements de plus en plus lourds pour moderniser son parc nucléaire, jugé vieillissant.
« Ces sommes n’ont pas été répercutés sur les prix au cours des dernières années, nous le faisons aujourd’hui parce que nous sommes tout simplement dans l’obligation de le faire » a souligné Bernard Cazeneuve.
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