Emploi: les cadres bougent de plus en plus

Selon une étude publiée par l’Apec, la mobilité des cadres n’a jamais été aussi forte depuis trois ans. Une majorité d’entre eux changent d’entreprise directement, sans même passer par la case « chômage ».

Est-ce un des effets de la crise ou un signe d’amélioration de l’emploi ? Toujours –est-il que les cadres n’ont jamais autant bougé depuis trois ans. C’est ce que révèle une étude publiée par l’Apec (Agence pour l’Emploi des Cadres) selon laquelle 8% d’entre eux ont changé d’entreprise en 2011. Dit comme ça, la proportion pourrait paraître faible, mais c’est plus que l’année précédente (7%) et c’est surtout le meilleur résultat depuis trois ans.

Mutation désirée ou imposée

Ce qui frappe, à regarder de plus près les résultats de cette évaluation, c’est la hausse des changements volontaires et « direct » : 65% des cadres ayant migré dans une nouvelle entreprise affirment n’être pas passés par la case chômage entre les deux emplois. Ils étaient 60% dans ce cas en 2010.

Pour les autres, le changement d’entreprise s’est révélé moins favorable : seuls 25% d’entre eux ont déclaré que ce nouvel emploi pouvait être assimilé à une promotion hiérarchique, contre 47% de ceux qui ont connu un changement direct. Un tiers va jusqu’à considérer que leur périmètre de responsabilité s’est réduit dans leur nouvelle entreprise.

Mobilité interne ou externe

Qu’en est-il des mutations internes ? Elles ont concerné 8% des cadres en 2011, un chiffre stable par rapport à l’année précédente, indique l’Apec. La proportion monte à 18% si l’on intègre aux statistiques les cadres qui considèrent que le contenu de leur poste a changé «en grande partie » durant l’année écoulée.

Pour 63% d’entre eux, ce changement de poste était volontaire, donc désiré. On peut en déduire que la mutation interne a été imposée à environ un quart des cadres interrogés.

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