Hausse de la Tascom : la grande distribution gèle les embauches

Pour protester contre la hausse de la taxe sur les surfaces commerciale, les enseignes de la grande distribution annoncent la suspension des contrats de génération.

La réponse du berger à la bergère. Pour protester contre la majoration de 50% de la Tascom sur les hypermarchés, les grands distributeurs ont annoncé suspendre leurs engagements portant sur 30 000 créations d’emploi via la signature de contrats de génération.

«Pourquoi négocier des contreparties alors que les allègements prévus sont annulés par les nouvelles mesures?» a justifié la Fédération des Entreprises du Commerce et de la Distribution (FCD) par la voix de sa porte-parole Fabienne Prouvost.

8 000 emplois menacés ?

Cet amendement surprise, au goût amer pour les distributeurs, a été voté mardi par les députés qui souhaitaient ainsi compenser certains effets d’aubaine créés par le CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi) chez les grandes enseignes commerciales moins exposés à la mondialisation que les industriels.

En échange de ces allégements fiscaux, le secteur avait conclu un accord de branche qui prévoyait la signature de « 30 000 contrats de génération sur trois ans » et le maintien à 4% de part représentée par les salariés de 57 ans (et plus) dans les effectifs. Mais la hausse de la taxe sur les surfaces commerciales rend, selon la FCD, ces engagements caducs, de même que « les négociations sociales en cours, notamment celles sur les contreparties du Pacte dit de responsabilité» qui sont « annulées ».

Ce matin, les professionnels de la grande distribution estimaient à 8 000 le nombre d’emplois menacé de suppression à cause de cette surtaxe qui doit rapporter 200 millions d’euros de recettes supplémentaires dans les caisses des collectivités territoriales.  Ils protestent également contre d’autres mesures prévoyant l’intégration des temps de pause dans les allègements de charges ou une restriction de l’ouverture des magasins en soirée.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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