Hausse de la TVA : Sapin dément à demi-mot

Dans une interview accordée à la presse régionale, le ministre des Finances Michel Sapin assure qu’une hausse de la TVA n’est « pas d’actualité ». Bluff ?

En période de quasi-déflation, de croissance nulle et de mauvaises rentrées d’impôt, une hausse de la TVA peut être une opération tentante : c’est impôt injuste, oui, mais indolore. Il passera d’autant plus inaperçu que la France, et l’Europe, traverse une longue phase de désinflation qui se traduit par un fort ralentissement des prix (+0,5%).

C’est, peu ou prou, les arguments qui ont été avancés hier par le député PS Christophe Caresche pour justifier une hausse de 2 points du taux supérieur de TVA. Selon lui, elle rapporterait 15 milliards d’euros qui permettraient de compenser la baisse des recettes fiscales, de poursuivre la baisse des dépenses et même de financer certaines mesures coûteuses, comme la fusion de la Prime Pour l’Emploi et du RSA. Tout le monde attendait hier un démenti de Matignon…qui n’est jamais venu. Mais, ce vendredi matin, c’est le ministre des Finances Michel Sapin qui fait le contrepoint en affirmant au groupe régional de presse Ebra, qu’une hausse de la TVE n’est « pas d’actualité ». Dimanche dernier il avait déjà assuré que le prochain projet de loi de Finances ne prévoirait aucune hausse d’impôt, TVA et CSG comprises.

Rappelons qu’une hausse de la TVA est intervenue en janvier dernier pour financer les 20 milliards d’euros de baisses d’impôt accordés aux entreprises dans le cadre du CICE. Son taux supérieur était ainsi passé de 19,6% à 20% et son taux intermédiaire de 7 à 10%. Cette mesure avait été très critiquée par la gauche de la gauche qui reprochait à François Hollande de reprendre à sa manière la TVA sociale de Nicolas Sarkozy… qu’il avait pourtant violemment critiquée pendant la campagne des présidentielles.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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