La croissance nulle en 2013 plombe les objectifs du gouvernement

Selon l’Insee, le niveau de croissance ne dépassera pas +0,1% en France au premier semestre 2013, un résultat qui compromet les objectifs du gouvernement en matière de réduction de déficit et de baisse du chômage.

Pendant la campagne électorale, les contempteurs du programme de François Hollande pointaient la trop forte dépendance des objectifs qu’il s’assignait aux prévisions de croissance économique.

La réussite du plan de réduction de déficit engagé par le gouvernement socialiste ne portera ses fruits en 2013 que sur la base d’un PIB affichant un taux minimum de +0,8%. Or, on sera loin du compte, indique l’Insee dans son dernier rapport portant sur le premier semestre de l’année prochaine.

Taux de chômage record en 2013 ?

Selon l’Institut, le taux de croissance ne dépassera pas +0,1% sur l’ensemble des deux semestres, un niveau très faible qui met à mal les objectifs du gouvernement en matière de réduction de déficit qu’il s’était fixé à 3% du PIB. Mécaniquement, le chômage continuera à augmenter pour atteindre 10,5% de la population active (10,9%, DOM compris) selon l’Insee qui prévoit jusqu’à « 40 000 suppressions de postes par trimestre sur la première partie de 2013 dans les secteurs marchands non agricoles ».

Les premières véritables mesures gouvernementales pour relancer la croissance et la compétitivité des entreprises entreront en vigueur début 2013, à commencer par le fameux CICE, crédit d’impôt de 20 milliards d’euros accordés aux entreprises sur deux ans.

Le CICE va-t-il booster l’emploi ?

Ce matin, sur Europe 1, la président du Medef Laurence Parisot a salué la mise en œuvre du CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi) mais ne lui a prêté, dans un premier temps, qu’un faible impact en termes de créations d’emplois. « Au mieux, le dispositif limitera la destruction de postes, ce qui serait déjà beaucoup » a-t-elle dit.

Les premiers contrats de génération seront également signés début 2013 : il s’agit de contrats aidés qui repose sur un principe nouveau, la subvention de deux emplois dans l’entreprise, l’un occupé par un jeune nouvellement embauché et l’autre par un travailleur senior (+ de 57 ans) maintenu sur son poste jusqu’à son départ en retraite.

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