La croissance française sera catastrophique en 2013

Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici confirme les sombres prévisions de la Commission européenne : la croissance française ne devrait pas dépasser 0,1% sur l’ensemble de l’année 2013.

En France comme ailleurs, le taux de croissance est passé au crible par les économistes et le gouvernement puisque c’est lui qui conditionne l’emploi. Pour faire clair, la croissance, qui traduit la quantité de production de biens et services et donc la richesse créée, doit être plus forte que la productivité (moyens d’y parvenir) pour créer de nouveaux emplois.

Aujourd’hui, il est établi que c’est à partir du seuil de 1,5% de croissance que le chômage commencerait à diminuer en France. Ce rapport doit rester au conditionnel car pour que le chômage recule, il faut aussi que la création d’emploi suive le même rythme que la hausse de la population active. Cela fait beaucoup de paramètres. Et c’est ce qui rend les prévision ssi difficiles à établir même à moyen terme.

Retour de croissance en 2014 ?

Quoi qu’il en soit, les choses sont entendues pour 2013 : la croissance sera nulle ou quasi nulle. Récemment la Commission Européenne a tablé sur une croissance de 0,1% en France. Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici s’est rallié à cette hypothèse : « La Commission européenne dit 0,1%: je crains que ce ne soit pas loin de ça » a-t-il dit lors d’un forum organise à Sciences-Po Paris, avant d’annoncer une légère reprise « d’ici à la fin de l’année 2013 » et un retour à « un taux de croissance plus convenable, significativement positif, en 2014 ».
La Commission européenne a chiffré cette prévision à + 1,2% en 2014.

Rappelons que le gouvernement avait tablé sur une croissance de 0,8% en 2013. Cette erreur d’estimation a plombé l’objectif que s’était assigné François Hollande de ramener le déficit annuel à 3% du PIB conformément aux critères de convergence de l’Union Européenne.