Plombée par la désinflation et un niveau de croissance proche de zéro, la France perd une place au classement mondial des puissances économiques, coiffée sur le poteau par le Royaume-Uni.
La France n’est plus dans le Top 5 des grandes puissances économiques mondiales, indique un bilan dressé par la Commission européenne. Son PIB, qui sert à mesurer la production de richesses, est désormais dépassé par celui du Royaume Uni qui a atteint 2 232 milliards d’euros en 2014, contre 2 134 milliards dans l’Hexagone, soit un écart de 98 milliards d’euros.
Si la France perd des points face à son concurrent britannique, c’est, selon Bruxelles, en raison d’une trop faible croissance (+0,4% en 2014), alors qu’Outre-Manche les 3 points de PIB se sont traduits par un gain de 60 milliards. Chez nous, l’économie est aussi freinée par une désinflation chronique (0,4%) qui fait craindre aux agents économiques un glissement vers la déflation (baisse des prix) avec des conséquences néfastes sur le niveau d’investissements et de consommation. Au Royaume-Uni, la courbe des prix est plus forte (+1,5%) et la livre sterling s’est appréciée de 5,4% par rapport à l’euro.
En déplacement au salon du numérique de Las Vegas, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a minimisé ce mauvais classement en déclarant que , si ce recul en sixième position est confirmé, « ce ne serait pas non plus une transformation profonde ou un drame ».
Le top 5 est constitué, dans l’ordre, des États-Unis suivis de la Chine, du Japon, de l’Allemagne et du Royaume-Uni.