L’amende de BNP Paribas pourrait passer à 16 milliards d’euros

La sanction financière infligée par l’administration américaine à BNP Paribas pourrait être plus lourde que prévue et passer de 10 à 16 milliards d’euros.

Accusé par les américains d’avoir réalisé des opérations financières avec des pays sous embargo économique, BNP Paribas se trouve sous la menace d’une pénalité dont le montant a, dans un premier temps, été estimé à 10 milliards d’euros. Selon l’agence de presse Reuters, l’amende pourrait encore s’alourdir et atteindre la somme faramineuse de 16 milliards d’euros. De quoi irriter encore un peu plus le gouvernement français, déjà inquiet des conséquences d’une telle mesure de rétorsion pour le marché interbancaire européenne, dont BNP Paribas est un des maillons essentiels.

Outre ce risque financier, le groupe français pourrait être interdit d’accès au marché du dollar pendant quelques mois, ce qui le couperait de ses clients positionnés sur le marché mondial. sans billet vert, BNP pourrait aussi être contrainte de se renflouer avec une monnaie plus chère. Bref, de ce côté-ci de l’Atlantique, on prend cette affaire très au sérieux, au point que le Président François Hollande a, ces derniers jours, tenté de faire pression sur son homologue américain Barack Obama, afin qu’il intercède en faveur de la France auprès de la justice de New York, en charge du dossier.

Or, ce dernier n’a, on s’en doute, pas souhaité prendre position, au moins publiquement, en bon garant qu’il est de l’indépendance de la justice américaine par rapport à la maison Blanche. Lors du dîner parisien organisé jeudi soir avec François Hollande, à la veille des cérémonies du débarquement de Normandie, Barack Obama aurait confirmé qu’il ne lui « appartient pas d’intervenir sur l’aspect judiciaire des choses ».
« Il a répété ce qu’est la tradition américaine (…) en même temps les Américains entendent nos arguments » a tempéré Laurent Fabius.

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