Le fiasco des contrats de génération

Promesse phare de François Hollande, ce contrat aidé était censé relancer l’emploi des jeunes et contenir le chômage des seniors. Huit mois après sa mise en place, le dispositif fait un flop dans les entreprises.

13 000 contrats de génération enregistrés depuis mars 2014. A un tel rythme, le gouvernement peut d’ores-et-déjà oublier son objectif de 75 000 signatures d’ici à mars prochain.
Ce dispositif, qui devait encourager l’embauche des jeunes et le maintien des seniors de 57 ans et plus dans les entreprises au moyen d’aides publiques, fait un véritable flop, surtout dans les PME (de 50 à 300 salariés).
Qu’est ce qui coince ? Sans doute la complexité du mécanisme. Pour les entreprises de moins de 50 salariés, la prime annuelle de 4 000 euros pour l’embauche en CDI d’une jeune de moins et le maintien d’un senior dans l’entreprise, est allouée directement.
Dans les entreprises plus grandes, la conclusion d’un contrat de génération doit faire l’objet, en interne, d’une négociation préalable avec les partenaires syndicaux, ou d’un accord de branche, ce qui prend du temps et décourage par trop souvent les employeurs.
Ceci explique que 95% des 13 000 demandes déposées depuis mars 2013 sont le fait d’ entreprises de moins de 50 salariés. Seules 650 PME ont sollicité une demande.
Depuis septembre, le rythme s’accélère néanmoins à hauteur de « 700 demandes par semaine » rassure le ministère du Travail qui juge l’insuffisance de la montée en charge du contrat de génération comme « normale, s’agissant d’un dispositif nouveau ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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