Le salaire de base monte toujours plus vite que les prix

La Dares note une nouvelle progression du salaire mensuel de base versée dans les entreprises pru=ivées de plus de 10 salariés. Son rythme (+0,6%) serait bien supérieur à l’inflation.

En France, les salaires surpassent toujours l’inflation, surtout lorsqu’elle ralentit : en 2012 et 2013, le différentiel a été favorable aux salariés (+ 0,9 point et + 1 point), générant un gain de pouvoir d’achat. Cette tendance, qui s’est encore amplifiée en 2014 (+1,4), semble se poursuivre cette année. Ce que confirment les dernières données de la Dares, service statistique du Ministère du Travail : au terme du premier trimestre 2015, l’inflation a rebondi, mais reste faible (+0,3%). Dans le même temps, le salaire mensuel de base, indice de référence sur le brut hors prélèvements sociaux, prime, heures supplémentaires et cotisations familiales, a progressé de +0,6%.

Stabilisation de la durée du travail

Le tempo est plus significatif encore sur l’année écoulée, avec une évolution du SMB estimée à +1,3%, à mettre en parallèle avec un indice des prix qui s’est affiché en négatif à -0,1%. Même évolution pour le salaire horaire de base des ouvriers et des employés (SHBOE), en croissance de +0,5% au premier trimestre, et de +1,2% en glissement annuel.

Toutes les catégories de travailleurs semblent y avoir pris leur part : les cadres (+0,6%) et les ouvriers (+0,5%)  dans une moindre mesure, mais surtout les employés (+1,2% sur un an) et les professions dites intermédiaires (+1,3% sur un an).

Ce bilan n’est bien évidemment qu’une construction statistique, qui diffère bien souvent de la réalité vécue, sur le terrain, par les travailleurs français. Nombre d’entre eux, parmi les plus modestes, se plaignent notamment de la montée en puissance de la pression fiscale qui pèse sur leurs salaires depuis 2011.
L’enquête de la Dares mesure également la durée moyenne de travail des salariés du privé (hors agriculture) : elle est  stable sur le trimestre, à 35,6 heures pour ceux qui évoluent en temps complet (84,1%).