Le salaire de base plus rapide que l’inflation en 2014

Le salaire de base a progressé beaucoup plus vite que l’inflation l’an dernier, ce qui, mécaniquement, s’est traduit par un gain de pouvoir d’achat (+1,4%), indique le ministère du Travail.

Le SMB sert souvent de référence pour mesurer l’évolution du pouvoir d’achat des français. Il s’agit du salaire mensuel de base, une marge brute avant prélèvements sociaux, et hors prestations familiales, primes et heures supplémentaires.

D’après les données définitives livrées par le bureau des statistiques du Ministère du Travail, cet indice a progressé 0,1% au dernier trimestre 2014, au moment où l’inflation passait en négatif (-0,1%). Mais le décalage est plus fort sur l’ensemble de l’année; le SMB distribué dans les entreprises de 10 salariés ou plus (hors agriculture et emplois publics), ayant évolué au rythme moyen de +1,4%.

Un peu plus de 35 heures de travail hebdomadaire

Sur la même période, la courbe des prix a ralenti pour tomber à 0%, générant un gain de pouvoir d’achat de +1,4%, souligne la Dares. Cette version purement arithmétique sera sans doute contestée par certains salariés modestes qui, au contraire, ont eu le sentiment de restreindre leur consommation l’an dernier pour compenser la pression fiscale.

Le ministère évalue à +0,2% la hausse l’indice du salaire horaire de base des ouvriers et des employés (SHBOE)  sur la période septembre-décembre 2014, et de +1,4% sur un an. Enfin, les salariés à temps complet effectuaient, en moyenne, 35,6 heures de travail hebdomadaire à la fin du mois de décembre.

Pour comparaison, le salaire de base avait progressé de 1,6 % en 2013, alors que l’inflation atteignait, à cette époque, + 0,6 %. Les hausses du SMB avaient été de 2,1 % en 2012 (avec une inflation de 1,2 %) et de 2,3 % en 2011 (pour une inflation de 2,4 %).