Le taux de départ en vacances est stable

D’après le Crédoc, le taux de départ en vacances restera le même que l’an dernier (59%). Au niveau des dépenses, moins de français devraient se restreindre.

L’horizon se débouche pour les vacanciers français. Dans une étude publiée cette semaine, le Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de Vie (Credoc) anticipe un taux de départ à peine meilleur que celui de l’an dernier (59%), mais les français qui auront la chance de partir comptent surtout moins se priver.

Les touristes sensibles à la conjoncture économique

Cette année, « les ménages reprennent espoir dans l’amélioration de leurs conditions de vie parce que la reprise économique semble proche » indique le Crédoc dans son étude réalisée sur le premier semestre 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 2.000 personnes constitué selon la méthode des quotas. L’Observatoire ajoute que la situation de l’emploi en préoccupe toujours les français mais qu’ils « ont moins le sentiment de devoir se serrer la ceinture, se montrent moins inquiets vis-à-vis du chômage et de la pauvreté ».
Ce regain d’optimisme devrait débrider leur portefeuille durant la saison estivale : l’an dernier, ils étaient 61% à jouer de prudence et déclarer être dans l’obligation de diminuer leurs dépenses pendant les vacances. Plus de la moitié des touristes français seront dans encore dans cet état d’esprit cette année mais le taux retombe nettement, à 53%.

« Toutes les catégories d’âge et classes sociales ressentent ce léger mieux, mais la tendance est plus marquée chez les jeunes et les hauts revenus » indique encore le Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de Vie. il souligne que le budget consacré à la culture et aux vacances, et plus globalement aux loisirs, est très lié à l’évolution du climat économique général, que les français ressentent instinctivement ou directement lorsque leurs proches ou eux même sont touchés par l’incertitude du lendemain.

Paradoxalement, « le contexte très anxiogène du début d’année » suite notamment aux attentats terroristes, « a aussi conduit la population à revisiter ses priorités de vie et accorder un peu plus de place à leur temps libre ».