Les chiffres du chômage faussés par la formation

La baisse du nombre de chômeurs s’explique par un transfert d’ampleur du nombre d’inscrits des trois catégories A, B et C de Pôle Emploi vers la catégorie D qui comptabilise le nombre de personnes en formation professionnelle.

En début d’année, François Hollande avait dévoilé un plan d’urgence de 500 000 formations professionnelles pour remettre les chômeurs les moins dans les meilleures dispositions sur le marché de l’emploi. A l’époque, certains observateurs économiques, vite relayés par l’opposition parlementaire de droite, avaient vu dans cette mesure une manœuvre visant à faire baisser artificiellement le nombre d’inscrits dans les trois premières catégories administratives, les plus décryptées quand revient l’heure des bilans mensuels.Si ces « tiroirs » statistiques sont les plus regardés, c’est qu’ils regroupent les publics les plus sensibles, ceux qui ne déclarent aucune heure de travail sur une période d’un mois ou exercent une activité réduite.

D’après un article de Canard Enchaîné, le gouvernement ferait le forcing auprès de l’administration pour que cet objectif de formation soit atteint cette année, alors que se profile l’élection présidentielle de 2017. Le journal satirique évoque notamment note en date du 21 avril dernier délivrant une « instruction » aux cadres de Pôle Emploi invités à respecter à la lettre la marche à suivre pour placer quelque 500 000 chômeurs en formation dans les six prochains mois. A la base, les conseillers auraient été missionnés pour proposer un stage auprès de 2,2 millions de personnes répertoriées dans l’une des trois catégories A, B et C, et ainsi les rediriger vers la catégorie D.

De son côté, la secrétaire d’État chargée de la formation professionnelle et de l’apprentissage, Clotilde Valter, soutient que « la tendance sur le long terme est à la baisse du chômage» et que «l’article du Canard Enchaîné sur Pôle emploi est caricatural » (source : LCI).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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