Les mesures pour inciter les étudiants à entreprendre

La création d’entreprise ne s’est jamais aussi bien portée que cette année. En cette fin d’année, le gouvernement s’intéresse à la création d’entreprise par des étudiants et lui consacre un plan de développement de l’entrepreneuriat, notamment destiné à voir plus de jeunes adopter le nouveau statut de l’auto-entrepreneur qui a déjà séduit 263 374 français.

Si la création d’entreprise se porte si bien en France, c’est en grande partie grâce au nouveau régime de l’auto-entrepreneur. En place depuis janvier 2009, le nouveau statut qui simplifie la création d’entreprise a conquis plus de 263 000 porteurs de projets en 10 mois, si bien que plus d’une nouvelle entreprise sur deux est une auto-entreprise (environ 55%).

Valérie Pécresse (ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche) et Hervé Novelli (secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’artisanat, des PME, du tourisme, des services et de la consommation) souhaitent aujourd’hui sensibiliser les étudiants, et principalement ceux des universités, au régime de l’auto-entrepreneur pour le voir continuer à se développer.

Car si 81% des étudiants qui ont connaissance du nouveau statut déclarent le trouver adapté, ils sont à peine plus de la moitié : 55%, à avouer connaître le régime de l’auto-entrepreneur (source : enquête IPSOS)… Résultat, les étudiants ne représentent qu’une très faible proportion des auto-entrepreneurs : 2% d’après une enquête menée par Ciel, un éditeur de logiciel de gestion, 3% d’après un sondage Ifop réalisé pour le compte du réseau CCI entreprendre en France.

2. Un plan de développement de l’entrepreneuriat

La ministre et le secrétaire d’Etat ont donc décidé de lancer un plan en faveur du développement de l’entrepreneuriat au sein des établissements d’enseignement supérieur. Plusieurs mesures, dont l’application sera suivie par une mission de coordination nationale, composent ce plan :

La création de pôles de l’entrepreneuriat étudiant. Ces structures inter-établissement devraient principalement voir le jour dans les Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur, ils devront « associer les acteurs économiques locaux, pour offrir un accompagnement innovant aux étudiants. Ils proposeront des initiatives communes en matière de sensibilisation, de formation ou d’accompagnement », explique un communiqué du ministère de l’enseignement supérieur. Pour faire aboutir la mesure, un appel à projets doté de 2 millions d’euros vient d’être lancé.

Chaque établissement d’enseignement supérieur disposera de son référent entrepreneuriat. Son rôle sera d’orienter les étudiants vers les carrières entrepreneuriales en les dirigeants vers les formations existantes ou en en créant au besoin. Leur travail s’articulera avec celui des bureaux d’aide à l’insertion professionnelle des universités.

Une “Junior Entreprise” sera créée au sein de chaque université. Depuis 40 ans ce concept associatif permet aux étudiants des Grandes Ecoles et des Universités françaises d’exercer leurs qualités d’entrepreneurs au profit de professionnels (entreprises, collectivités locale…). Des structures qui sont de véritables « révélateurs d’esprit d’entreprise » mais qui sont encore trop rares dans les universités française qui ne comptent qu’une quinzaine de Junior Entreprise. L’objectif serait donc de les généraliser en s’appuyant sur la Confédération Nationale des Junior Entreprise : l’organisme chargé de leur promotion et de leur coordination.

3. Le mouvement pour les jeunes étudiants entrepreneurs

L’objectif est clair : d’ici 2012, la sensibilisation, la formation et l’accompagnement à l’entrepreneuriat devront être intégrés dans les parcours de tous les futurs diplômés de l’enseignement supérieur qui se préparent à entrer dans la vie active.
Car pour le moment, on constate un véritable déséquilibre : 68% des étudiants des Grandes Ecoles se disent formés à l’entrepreneuriat alors que dans les Universités, ils ne sont que 21% à le déclarer.

C’est donc également dans cet esprit que le MoovJee a été lancé le lundi 16 novembre 2009, sous le haut patronage du Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi et de celui du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Il s’agit du mouvement pour les jeunes étudiants entrepreneurs dont la mission est de soutenir et d’accompagner les étudiants porteurs de projet qui décident de créer ou de reprendre une entreprise pendant ou après leurs études.

Le MoovJee compte donc : promouvoir l’entreprenariat des jeunes en organisant des rencontre et des évènements sur le thème, accompagner les étudiants grâce à un système de tutorat par des chefs d’entreprise, informer les jeunes grâce à un site web (www.moovjee.fr) et soutenir leur développement par la mise en place de services pour faciliter leur quotidien.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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