Les syndicats s’opposent à une réforme du contrat de travail

Selon la CFDT, l’assouplissement du contrat de travail réclamé par le Medef, ne se justifie pas pour créer des emplois. Les autres syndicats sont sur la même ligne.

Ce vendredi, les partenaires sociaux se retrouvent au Ministère du Travail pour évoquer des pistes d’amélioration de la loi de sécurisation de l’emploi, née de l’accord national Interprofessionnel (ANI) de janvier 2013. Depuis plusieurs mois, le patronat, Medef en tête, réclame à cors et à cris des mesures juridiques visant à assouplir les conditions de licenciement des salariés employés en contrats à durée indéterminée (CDI). Mais les syndicats écartent d’emblée ces propositions qui n’ont, de toute façon, pas vocation à être abordée lors de cette réunion thématique, prélude à la grande conférence sociale de juin prochain.

Simplifier sans précariser ?

A propos du CDI sécurisé demandé par Pierre Gattaz, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a parlé d’un « débat qu’il faut arrêter tout de suite ». Pour son homologue de FO Jean-Claude Mailly, « il n’y a aucune justification en termes de créations d’emploi à assouplir le contrat de travail ». Même position pour Carole Couvert (CFE-CGC).
Alors que la courbe du chômage poursuit sa hausse, le premier ministre Manuel Valls a récemment évoqué un projet de réforme du contrat de travail pour inciter les petites entreprises à embaucher, en minimisant les risques juridiques relatifs à un licenciement en cas de retournement économique et d’une baisse durable du chiffre d’affaires.

Lors d’une visite d’entreprise dans l’Oise, le président de la république François Hollande a confirmé qu’un tel projet était à l’étude, afin de soutenir l’emploi. Cela implique, selon le Chef de l’Etat, une « simplification de certaines règles, ce qui ne veut pas ire précariser » a-t-il tenté de rassurer. Drôle d’équation à laquelle les syndicats, pour l’instant, ne croient pas.
Avant la rencontre de ce vendredi, le ministre du Travail a précisé qu’il s’agissait de « voir ce qui marche, ce qui marche moins bien, et peut-être imaginer les ajustements qui permettraient à certaines mesures de donner leur plein effet ».

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