Nouvelle taxe sur les retraites

Entre la désindexation des pensions complémentaires, le coup de frein opéré sur le minimum vieillesse et l’entrée en vigueur de la Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (Casa), les temps s’annoncent durs pour les retraités français.

Cette année, les mauvaises nouvelles sont arrivées avec le 1er avril, date à laquelle les pensions sont théoriquement ajustées en fonction du niveau général des prix (inflation). Seulement, en mars dernier, les partenaires sociaux ont signé un accord prévoyant une désindexation des retraites complémentaires pour renflouer les caisses Agirc (cadres) et Arrco (salariés). A l’arrivée, la revalorisation annuelle sera de l’ordre de + 0,8% pour les salariés et ne dépassera pas +0,5% pour les cadres, soit deux niveaux bien inférieurs à la courbe des prix, estimée à +1,2% pour 2013. Sur une pension Arrco égale à 1 500 euros, la perte mensuelle devrait se situer aux alentours de -6 €. Jamais depuis vingt ans, les retraites complémentaires avaient été soumises à un tel régime d’austérité. L’effort demandé aux cadres, plus conséquent (-0,8 point) par rapport à celui salariés (-0,4), était l’une des conditions préalables posées par les syndicats en vue de la signature de l’accord national interprofessionnel du 13 mars 2013.

Le minimum vieillesse privé de coup de pouce

Autre dispositif rattrapé par la rigueur : le minimum vieillesse. Cette prestation sociale accordée comme complément de revenus aux retraités percevant les plus faibles pensions, peut, comme le SMIC, bénéficier d’un coup de pouce gouvernemental en plus de sa revalorisation légale : en avril 2012, le minimum vieillesse avait progressé de 4,7%, bonus compris. Cette année, il n’augmente que de 1,3%.

Enfin, les retraités redevables de l’impôt sur le revenu devront acquitter, depuis le 1er avril, une taxe supplémentaire de 0,3% au titre de la Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (Casa). Ce nouvel impôt doit financer la dépendance à partir de 2014.