Pas de hausse du Smic mais une prime de Noël

Sans surprise, le smic suivra le rythme (faible) de l’inflation en 2015, mais ne bénéficiera d’aucun coup de pouce afin de ne pas alourdir les coûts supportés par les entreprises, a indiqué le ministre des Finances Michel Sapin.

Pour la troisième fois consécutive, le gouvernement ne boostera pas le Smic. C’est ce qu’a annoncé le ministre des Finances Michel Sapin, confirmant l’annonce faite, dès la semaine dernière, par François Rebsamen, son homologue du ministère du Travail. Le salaire minimum sera donc bien revalorisé au 1er janvier 2015 mais en fonction du seul rythme d’inflation qui…est très faible (+0,5% en octobre). Si ce taux est appliqué, il se traduira par un gain de 5 euros (pas plus) sur le revenu des smicards (leur salaire passera de 1128 euros nets, pour 35 heures de travail, à 1133 euros environ).

La prime de Noël maintenue

Pour Michel Sapin, cette hausse a minima  s’inscrit dans la logique des mesures gouvernementales censées permettre aux entreprises de « maîtriser leurs coûts ». En France, une frange du patronat considère encore le Smic comme un frein à l’embauche et réclame, sinon un smic au rabais généralisé, du moins un salaire légal adapté aux besoins de chaque branche d’activité. Une piste rejetée par le gouvernement.

Les plus modestes qui dépendent des minima sociaux percevront quant à eux la traditionnelle prime de Noël, versée depuis 1998. Son montant varie de 152 à 457 euros en fonction de la situation familiale des allocataires du RSA (Revenu de Solidarité Active) ou les chômeurs recevant l’Allocation Spécifique de Solidarité Retraite (ASS), l’Allocation Equivalent Retraite (AER) ou encore l’Allocation Transitoire de Solidarité (ATS).

1,8 million de personnes sont concernés en France, un chiffre en hausse « à cause de la crise » a annoncé la ministre en charge des Affaires Sociales Marisol Touraine.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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