Pourquoi faire une formation dans l’humanitaire ?

Le contexte international, que ce soit sur le plan écologique, économique ou géopolitique, est à l’origine d’un désir croissant de s’engager dans l’humanitaire. Au-delà du seul contexte, on constate également un changement des mentalités avec, notamment chez les étudiants, un désir de mettre les compétences et savoirs acquis durant leur formation au service d’une cause sur le plan social, écologique ou économique.

En ce sens, l’humanitaire est une voie que de nombreux candidats choisissent. S’engager dans l’humanitaire n’est pas qu’une question d’aspiration et de volonté. Il est également nécessaire de développer des compétences utiles sur le plan organisationnel et opérationnel. Suivre une formation semble indispensable pour travailler dans l’humanitaire.

Pourquoi se former aux métiers de l’humanitaire ?

Le seul désir d’engagement ne saurait suffire lorsqu’il s’agit de travailler dans l’humanitaire. Certes de nombreux bénévoles et volontaires apportent leur force, leur énergie et leur temps libre pour permettre à certaines missions de prendre pied, mais il existe de nombreux professionnels, évoluant parfois dans l’ombre, sans qui ces missions humanitaires et actions de solidarité internationale ne sauraient prendre place.

Le secteur de l’humanitaire repose sur l’expérience, le savoir-faire et l’expertise de professionnels disposant des compétences pour assurer le montage (administratif, financier, logistique…), la gestion des acteurs et leur coordination sur le terrain. L’étape de la formation semble essentielle pour aborder l’ensemble de ces questions, acquérir l’ensemble des compétences pour mener à bien les missions d’un chef d’équipe.

Quelles sont les offres de formations en humanitaire ?

Dès lors que l’on souhaite faire de l’humanitaire son métier, le passage par une formation devient quasi-obligatoire. Ainsi, on peut distinguer deux voies : les filières et les formations spécialisées dans l’humanitaire, notamment pour les futurs coordinateurs et chefs de missions, et l’acquisition de compétences humanitaires appliquées aux « métiers de terrains ».

Des formations de spécialisation

Inexistantes il y a quelques décennies encore, diverses formations ont vu le jour dans l’optique de former des experts de l’humanitaire, spécialisées notamment dans la coordination et la gestion des projets de solidarité internationale. Du Bac+2 au Bac+5, ces cursus visent ainsi à former celles et ceux qui diriger et articuler les actions des différents acteurs administratifs et de terrain.

Dans cette optique, ces formations de spécialisation s’attacheront à développer les connaissances des étudiants en matière de géopolitique, de sécurité, de politique, d’économie… Mais aussi et surtout à acquérir les compétences pour se positionner en responsable humanitaire ou chef de mission.

Citons à titre d’exemple le Bachelor Conduite de Projet, mention Développement et Solidarité proposé à www.iffeurope.fr ou encore le Bac+3 Coordinateur de projets de solidarité internationale proposé par l’institut Bioforce.

Développer des compétences au service de l’humanitaire

Au-delà des administrateurs, coordinateurs et chef de mission, il existe une multitude de professions apportant des solutions opérationnelles sur le terrain, et accompagnant de façon concrète les populations, que ce soit pour des questions de santé, d’éducation, d’agriculture ou d’hydrologie.

Or, on ne s’improvise par humanitaire sur ces questions. Les personnes engagées sont des infirmiers, des médecins, des sage-femmes, des enseignants, des agronomes, des vétérinaires, des logisticiens, des chauffeurs ou encore des mécaniciens.

Au-delà de leurs compétences indispensables sur ces questions, il est parfois nécessaire d’acquérir les savoirs pour une application de leurs métiers au service de l’humanitaire. Des formations spécialisées permettent de répondre à ces besoins, telles que le DU Médecine tropicale et humanitaire de l’Université de Rennes.

Comment faire de l’humanitaire sans diplôme ?

Bien que vous n’ayez aucun diplôme spécifique à l’humanitaire, il existe pourtant des solutions pour s’engager en faisant valoir votre désir d’investissement, vos compétences administratives ou de terrain, mais également l’ensemble de ces compétences que l’on pourrait appeler « soft skills » : sociabilité, empathie, disponibilité, ouverture d’esprit, sens de l’initiative…

Le volontariat est bien évidemment la voie principale pour faire de l’humanitaire sans être diplômé. Plusieurs formules existent vous permettant de contribuer à des missions internationales, en Europe pour d’autres, ou plus simplement en France :

  • Le Volontariat de Solidarité Internationale (VSI), programme géré par des ONG internationales s’adressant aux personnes majeures pour une durée de 6 à 24 mois ;
  • Le Service Volontaire Européen (SVE), d’une durée de 2 à 12 mois, pour les personnes de 17 à 35 ans. La mission humanitaire doit prendre place dans un pays européen ou proche de l’Europe ;
  • Le Service civique à l’étranger, d’une durée de 6 à 12 mois, s’adressant aux personnes de 16 à 25 ans ;
  • Le Congé de Solidarité Internationale, permettant aux salariés, avec le soutien de l’entreprise, de partir en mission pour une durée de 6 mois.

Les places sont toutefois rares en raison du grand nombre de candidats aux différents types de volontariat. Bien qu’accessibles sans diplôme, ces formes d’engagement sont donc sélectives sur le profil des candidats.

Se reconvertir dans l’humanitaire

La majorité des professionnels de l’humanitaire sont des acteurs de terrain, qu’ils soient professionnels de santé, spécialistes de la logistique, de la sécurité, de l’éducation ou de l’administration. Il est ainsi aisé d’envisager des passerelles entre ces métiers apportant des réponses et des solutions concrètes sur le terrain et les métiers et un engagement professionnel dans l’humanitaire.

La reconversion est d’autant plus facile, et accueillie avec enthousiasme par les organisations en place, lorsque l’on combine expérience professionnelle et expertise sur des questions précises, et acquisition des savoirs et savoir-faire propre à la gestion et à la conduite des missions humanitaires et de solidarités internationales.

Vous souhaitez vous engager professionnellement dans le secteur de l’humanitaire ? N’hésitez pas à vous renseigner auprès des différents organismes de l’enseignement supérieur, écoles et universités qui proposent des formations et diplômes en humanitaire afin de connaître les modalités d’inscriptions, les programmes, la pédagogie et les débouchés.

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