Les ménages français ont de moins en moins de marges pour consommer : leur pouvoir d’achat a marqué un recul de -0,9% en 2012, indique l’Insee. Au niveau individuel, la baisse atteint presque le record historique de 1984.
Chômage en hausse, croissance en berne, pouvoir d’achat en chute libre : tous ces paramètres sont liés les uns aux autres et chacun est la conséquence (ou la cause) de l’autre.
Dans ce triste jeu de domino, la consommation, principal moteur de la croissance, ne manifeste aucun signe de reprise : elle a encore baissé de 0,4% en 2012, plus gravement encore qu’en 1993, année de forte récession en France : « c’est la deuxième baisse depuis l’après-guerre » explique l’Insee dans son rapport.
Croissance nulle en 2012
Un mauvais résultat qui traduit une perte record de pouvoir d’achat : -0,9% en France au niveau des ménages, et jusqu’à -1,5% au niveau individuel, soit « la plus forte baisse depuis 1984 » note encore l’Insee.
Comment l’expliquer ? Pour faire simple, le revenu disponible brut, malgré une hausse de + 0,9%, n’est pas parvenu à suivre les prix de dépense de consommation s (+1,9%).
Il faut dire que ces chiffres s’inscrivent dans une tendance lourde : celle d’une croissance morte. Au cours des deux précédents trimestres (fin 2012 et début 2013), le PIB français a reculé deux fois (0,2% à chaque fois). En 2012, la croissance a été de 0% et malgré des débuts peu encourageants en 2013, le gouvernement table sur un très léger sursaut de la production au cours du prochain semestre.
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