Reprise d’entreprise : en 2011, les cédants ont joué la montre

L’année 2011 n’a pas été faste pour les reprises d’entreprises, les contrecoups de la crise omniprésents, les cédants ont dans leur majorité préféré jouer la montre pour saisir l’opportunité d’améliorer leurs résultats.

Un bilan morose en 2011

Prise dans sa globalité, l’année 2011 n’a pas été une période qui restera comme historique dans le nombre de reprises d’entreprises. La crise économique qui a violemment frappé certains secteurs d’activités a fait reculer une majorité non négligeable de cédants, confrontés à une dégradation de leur résultat et par conséquent de la valorisation de leur entreprise.

Néanmoins, la tendance semble devenir aujourd’hui plus favorable, mais la question du calcul du prix de cession reste entière et demeure la première problématique à laquelle doivent faire face tous les repreneurs potentiels. Une étape à ne surtout pas négligée.

Le calcul de la valorisation, moment de tous les dangers

Le calcul du prix de cession doit intéresser au plus haut point les futurs repreneurs et les cédants, et pourtant, l’on constate souvent que le temps consacré à cette étape laisse à désirer. La surévaluation et la sous-évaluation sont des dangers qui guettent à tout instant lors de la négociation sur le prix de vente, des entreprises d’un même secteur d’activité peuvent fortement différer dans leurs performances et leur perspective de croissance sur le long terme.

Savoir intégrer des données propres à la société sur laquelle l’on jette son dévolu permet d’éviter un tant soit peu un prix qui ne reflète pas une valorisation honnête et équilibrée. Inclure dans le contrat de cession l’earn out permet aussi de s’assurer d’un prix en adéquation avec la valeur de la société, l’earn out est une clause additionnelle qui permet au repreneur notamment d’indexer une partie du prix de vente sur les prochains résultats de l’entreprise.

Une option qui trouve toute sa pertinence lorsque le prix de vente est fixé d’avance par le cédant, un cas que l’on retrouve de manière fréquente, l’earn out permettant de se protéger contre des résultats en deçà de ses attentes.

Un autre écueil à éviter concerne une confusion entre les notions de valeur et de prix, la valeur reste subjective et elle dépend aussi des qualités propres au repreneur et de son talent de négociation. Néanmoins, il faut veiller à ce que le prix de cession ne puisse atteindre un niveau supérieur à celui de la valorisation.

2012, année de reprises ?

Le bilan de l’année 2012 sera-t-il meilleur que celui de 2011 ? Il est difficile d’en juger pour le moment, mais les opérations de reprises sont loin d’atteindre des niveaux spectaculaires. Une des raisons majeures qui expliquent cette frilosité concerne l’élément du prix de cession, avec un écart entre les prétentions des acheteurs et celles des cédants qui n’a jamais été aussi conséquent.

Une problématique de taille, avec des repreneurs qui ont tendance à trop sous-évaluer les niveaux de valorisation et au contraire des cédants qui se laissent aller à des surévaluations trop conséquentes. Le prix d’équilibre est devenu la donnée qui plombe majoritairement les phases de négociations.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse