Sarkozy opposé à une baisse de l’Impôt sur les sociétés

Lors d’une rencontre avec les représentants de la Confédération générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME), le candidat-président Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu’il souhaitait privilégier la baisse des charges par rapport à une modulation de l’Impôt sur les sociétés (IS). Une analyse contraire à celle de François Hollande.

C’est le lot des élections présidentielles : les favoris s’opposent sur les remèdes à appliquer pour résoudre le même problème.

Pour les deux ténors, François Hollande et Nicolas Sarkozy, l’un des enjeux majeurs du prochain quinquennat portera sur le moyen de rendre de la compétitivité aux entreprises françaises.

Baisse des charges et TVA sociale

Aux yeux de Nicolas Sarkozy, cela devra passer par une baisse du coût du travail et la mise en place d’une TVA sociale. Pour François Hollande, le problème réside davantage sur le terrain fiscal, ce qui l’amène à analyser le problème sous l’angle de la réduction d’impôts (notamment la baisse de la Cotisation foncière des entreprises).

Lors d’une rencontre avec la CGPME, le président sortant a réaffirmé son souhait de privilégier la baisse des cotisations sur les salaires par rapport à l’allégement des contributions, et notamment la modulation, voire la baisse, de l’Impôt sur les sociétés prônée par Hollande lorsque « les bénéfices de l’entreprise sont réinvestis dans son activité ».

« Pour moi la priorité c’est la baisse des charges sur le travail avant la baisse de l’IS »  a confirmé Nicolas Sarkozy aux patrons de PME. C’est en ce sens que le Parlement a adopté en mars  la mesure visant à répercuter la baisse des cotisations patronales sur la TVA dont le taux passera, au 1er octobre,  de 19,6% à 21,2%.

« La baisse des charges, ça facilite la compétitivité » a martelé le candidat UMP.

Modulation de l’IS ?

La CGPME réclame, depuis longtemps, la mise en d’un barème de fixation de l’IS par tranche de chiffre d’affaires ainsi que son harmonisation au niveau de l’Union Européenne « pour éviter le dumping entre Etats membres ».
Mais surtout, les petits patrons souhaitent restaurer l’équité sur le terrain fiscal : « Les entreprises du CAC 40 payent 8% d’impôts sur les sociétés en moyenne, là où nous versons 30% » rappelle le président de la CGPME.
François Hollande s’est engouffré dans cette brèche en proposant de porter l’Impôt sur les Sociétés à 35% pour les grandes entreprises, et de le réduite de 33,3% à 30% pour les PME.

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