Un an après, la Loi Macron a-t-elle fait pschiit ?

Le ministre de l’Economie assure que plus de la moitié des mesures incluses dans sa loi pour la Croissance, l’Activité et l’Egalité des Chances, ont été transposées dans des décrets qui permettent leur application sur le terrain. Mais un an après son vote, le texte ne semble pas avoir déverrouillé le PIB français.

Que restera-t-il de la Loi Macron, adoptée en force comme la réforme du Code du Travail, au moyen de la procédure 49.3 ? Beaucoup citent les « autocars » et « le travail du dimanche ». Dans les deux cas, les lignes ont bel et bien bougé et les esprits évolué. Mais le bilan en termes d’emploi, le seul qui compte, reste mitigé.

Travail du dimanche : un bilan économique ?

Certes, en cassant le monopole de la SNCF, la libéralisation des transports intervilles par autocar a ouvert de nouvelles parts de marchés qui se sont traduites par la création d’entreprises avec 1 500 postes à la clé. Pour la travail du dimanche, il y a bien eu assouplissement, mais le Medef le juge mineur : le nombre maximal de dérogations accordées aux commerçants est passé de cinq à douze par an mais c’est toujours le maire qui décide. Et dans les 21 nouvelles « zones touristiques internationales » où les ouvertures du dimanche se font de jure, l’accord des syndicats et des salariés reste obligatoire. A l’arrivée, si un terrain d’entente a été trouvé dans la bijouterie et le luxe, dans de grandes enseignes aussi comme Darty, Tati, Zara ou Etam et bien d’autres, la situation reste bloquée chez certains gros distributeurs, comme la FNAC.

Un économiste de la banque danoise Saxo, Christopher Dembik, contacté par l’AFP, affirme que le sentiment qui domine chez les commerçants concernés par cette mesure est plutôt à la déception : «  le retour dont nous disposons de leur part est qu’il n’y a pas d’augmentation significative du chiffre d’affaires. Les dépenses de consommation sont apparemment réparties sur une durée plus longue ».
Thibault Lanxade, vice-président du Medef, regrette pour sa part que le texte n’ait pas été suffisamment loin dans la voie de la simplification de la vie des entreprises : « On aurait eu besoin d’une loi Macron 2 qui in fine n’a pas vu le jour » dit-il.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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