Montebourg se lance dans la création d’entreprise

Si l’ancien ministre trublion suit un programme de formation en management, c’est pour concrétiser un projet d ecréation ou de reprise d’entreprise.

On dit qu’avant de gouverner, peu de ministres se sont frottés aux réalités de l’entreprise. En voilà un qui a fait le chemin inverse. Viré du gouvernement en août après s’être désolidarisé (en public) de la politique du président de la République, Arnaud Montebourg a repris, à 52 ans, les chemin de l’école, à Fontainebleau très exactement où est installé l’institut Insead qui propose des programmes d’administration des affaires. Cet établissement privé est, dans sa spécialité, l’un des réputés du monde, après Harvard. Ce qui explique son prix : 34 500 euros pour un mois de cours.

Connaître le quotidien des patrons

Concrètement, l’ancien ministre de l’Economie suit le Programme « Advanced Management », une formation accélérée pour ceux qui souhaitent se mettre à niveau dans le registre du management. Il y côtoie, dit-on, une soixantaine d’élèves issus de 24 pays, dont une majorité de japonais.

Son but ? Se faire un nom dans le monde des affaires, sans doute pour mieux rebondir ensuite dans l’arène politique. Son unique expérience professionnelle (hors politique) date des années 1990 où il exerça une courte carrière d’avocat pendant six ans. Le genre de parcours qui froissent ceux qui considèrent qu’un ministre de l’Economie doit, pour exercer une telle fonction, avoir vécu de près la réalité d’une entreprise et s’être frotté au dur quotidien d’un « petit » patron.

Justement, plusieurs sources affirment que Montebourg étudierait plusieurs propositions pour créer ou reprendre une entreprise dans un secteur dit « innovant ». L’imagerie 3D serait dans ses projets, mais rien n’est fixé.
Selon un proche cité par le JDD, cette reconversion dans l’entrepreneuriat « n’est pas une posture, mais une vraie envie dont Montebourg parle depuis au moins un an. Il a vécu au quotidien avec des chefs d’entreprise, il est curieux, il aime apprendre et jouer. Sa primaire, en 2012, ressemblait déjà à une entreprise politique… ».