Baisse du chômage : « C’est gagné » selon Michel Sapin

A trois jours de la publication des chiffres de l’emploi de novembre, le ministre du Travail Michel Sapin fait preuve d’optimisme et martèle que la bataille contre le chômage est « en train d’être gagnée ».

L’Insee publiera jeudi prochain, lendemain de Noël, les chiffres de l’emploi pour le mois novembre 2013. On saura alors si la très légère amélioration observée en octobre n’a été qu’un pétard mouillé. Pour certains, elle l’est déjà car la courbe du chômage ne s’est, rappelons-le, en aucun cas inversé il y a deux mois, la baisse (-20 000) n’ayant porté que sur une catégorie de chômeurs, la plus fragilisée certes, puisque ne comptant aucune heure de travail à son actif. Dans le même temps, le nombre de personnes qui ont travaillé quelques heures a fortement progressé (+23 500 pour la catégorie B et +36 400 pour la C), une tendance qui traduit une hausse des temps partiels, sans réduire le volume de personnes inscrites à Pôle Emploi.

Croissance faible début 2014

Michel Sapin a une autre traduction de ces chiffres. Selon lui, l’écart entre l’offre d’emploi et la demande se réduit « mois après mois », tendance qui se manifeste, dans les statistiques, par une décélération du chômage, un rythme bridé, il est vrai, non pas une hausse des créations naturelles d’emploi mais par le recours aux contrats aidés : « Au début de cette année il y avait 30 000 chômeurs de plus chaque mois. A l’été il y avait 15 000 chômeurs de plus, au sortir de l’été, en septembre 5.000, et en octobre le nombre a diminué. Il faut regarder ça en tendance et la tendance, oui, c’est l’inversion de la courbe du chômage » a dit le Ministre du Travail lors d’une interview donnée sur RMC et BFM TV, ajoutant que la bataille engagée contre le chômage est « en train d’être gagnée pas après pas, mois après mois… ».

Un optimisme qui prend un contre-pied les prévisions d’experts (Insee) qui anticipent une croissance faible lors du premier semestre 2014 (+0,2% au premier puis au deuxième trimestre), trop en tout cas pour permettre un recul significatif du chômage.