D’après le ministre des Finances, la croissance devrait atteindre un niveau suffisant en 2016 pour permettre d’amorcer une inversion de la courbe du chômage.
Malgré les bons clignotants de la conjoncture internationale, la croissance française dépassera à peine +1% du PIB en 2015. Trop faible pour entraîner un vrai redémarrage du marché du travail. Le vrai nouveau départ devrait, si tout va bien, être pour l’année suivante. C’est du moins le pari que fait le ministre des Finances Michel Sapin, apôtre de la mesure et de la prudence depuis que François Hollande a raté sa promesse d’inverser la courbe du chômage…en 2013.
Baisses d’impôts pour les entreprises
« Nos prévisions de croissance doivent maintenant être considérées comme des objectifs planchers et non pas comme des plafonds, quitte à constater de bonnes nouvelles par la suite » avance le ministre, confirmant « une prévision de croissance à 1% cette année » et anticipant des niveaux à « +1,5% en 2016 et en 2017 », le rythme minimal requis pour faire reculer le chômage. Si tel est le cas, « l’économie devrait recréer des emplois de manière significative à partir de 2016. Dès lors, après une stabilisation fin 2015, le chômage devrait baisser en 2016 et en 2017 » affirme Michel Sapin, dans un entretien accordé au journal Les Echos.
Pour profiter à fond des vents porteurs de croissance, alimentés par la nullité des taux d’intérêts, le contrechoc pétrolier et la dépréciation de l’euro, le ministre des Finances compte sur les effets positifs du pacte de Responsabilité et les baisses d’impôt accordées à 9 millions de foyers cette année : « De 44,7 % du PIB l’an dernier, le taux de prélèvements obligatoires va redescendre à 44,2 % en 2017 » précise-t-il.
Jeudi, le premier ministre Manuel Valls a annoncé une série de mesures pour relancer l’investissement, le nerf de la guerre contre le chômage.
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