Pas de baisse du chômage avant 2016 selon l’OCDE

Une fois de plus, les organisations économiques contredisent les prévisions optimistes de François Hollande qui compte sur l’imminence d’un « retournement économique » pour enfin inverser la courbe du chômage en 2014.

Après les réserves de Bruxelles sur le respect de la règle budgétaire par la France en 2014 et 2015, c’est l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) qui introduit en coin dans les prévisions de croissance et de réduction du chômage émises par François Hollande pour les deux prochaines années.

Croissance molle en 2014 et 2015

Selon cette instance internationale, le taux de PIB devrait atteindre +0,9% en 2014 et +1,5%  l’année suivante, quand le gouvernement français table sur +1,7% en 2015. La nuance est importante car tous les experts et politiques s’accordent pour dire que c’est aux alentours de ce niveau de croissance (environ +1,5%) qu’un pays crée plus d’emplois qu’il n’en détruit.

Dans ce contexte de conjoncture « molle », le chômage devrait à peine se réduire. L’OCDE prévoit une stabilisation de la demande d’emploi au taux de 9,9% en 2014, et un début d’inversement de la courbe, « faible », fin 2015 à 9,8% de la population active.

Pour soutenir l’économie, l’OCDE, qui estime que « les politiques monétaires doivent rester accommodantes », invite la Banque Centrale Européenne à desserrer les vannes de l’inflation en « prenant de nouvelles mesures pour le ramener plus fermement vers son objectif de +2% » et, si besoin est, à engager « d’autres mesures d’expansion non conventionnelles ».

Pour la zone euro, l’OCDE préconise donc « une nouvelle baisse des taux d’intérêt pour soutenir l’inflation » qui s’est maintenu à un niveau faible en avril (+0,7%). Pour faire clair, cette opération consiste à augmenter l’émission de nouveaux euros dans l’économie européenne et auprès des banques afin de soutenir les investissements des entreprises.

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