Le chômage français passera la barre des 11% en 2014, selon l’OCDE

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) enjoint la France de fournir de nouveaux efforts pour réduire ses dépenses publiques et engager des réformes, notamment sur le front des retraites.

L’OCDE n’est pas connue pour être un porteur de bonnes nouvelles : elle a confirmé sa réputation aujourd’hui à l’occasion d’une conférence de presse organisée à Bercy où elle devait présenter un rapport sur l’économie française.

L’institution a notamment ouvert les dossiers du chômage, de la dette, des dépenses publiques, de la croissance et des retraites, autant de sujets qui fâchent et cristallisent les inquiétudes en France.

Le chômage progressera encore en 2013 et 2014

Sur la croissance, pour commencer, l’OCDE abaisse sa prévision de 0,3% à 0,1% pour 2013, mais elle table sur un rebond à +1,3% l’année prochaine. Sans surprise, et comme l’a annoncé le gouvernement en février dernier, l’objectif de ramener à 3% du PIB le niveau de déficit annuel ne sera pas tenu en 2013, l’OCDE l’annonçant à 3,5% à la fin de l’année. Elle est en revanche plus optimiste pour 2014 à la faveur, on l’a vu, d’une légère reprise de la production qui permettra une maîtrise du déficit autour des 3%, conformément aux critères de convergence de l’UE.

En attendant, les perspectives restent très sombres sur le front de l’emploi, avec un taux de chômage qui devrait, selon l’OCDE, atteindre 11,0% de la population active dès cette année, et même franchir cette barre en 2014 (11,2%).

Réformer les retraites

La question des dépenses publiques a été abordée sous l’angle des retraites dont l’OCDE souhaite qu’elles évoluent  vers « un système à points ou à comptes notionnels ». Et d’ajouter à propos des régimes spéciaux : « ils doivent être supprimés ». En matière de santé, l’institution souhaite« la prime aux soins ambulatoires » et préconise « la suppression des médicaments inefficaces et le seul remboursement des génériques ».
De même, au niveau des territoires, elle prône la suppression des départements et la fusion des petites communes.

Enfin, pour réduire le coût du travail et booster la compétitivité des entreprises, l’OCDE conseille de « supprimer les dépenses fiscales inefficaces et augmenter les taxes environnementales, la fiscalité immobilière et les droits de succession ». Elle  se prononce également en faveur d’une déréglementation de certaines professions.

Selon Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances, « les efforts en dépenses sont essentiels, ils se poursuivront tout au long du quinquennat, dans un souci d’efficacité et de justice ».

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