Ce que Nicolas Sarkozy propose aux entreprises

Nicolas Sarkozy vient de dévoiler le détail de son programme chiffré qu’il compte appliquer lors de son deuxième quinquennat. Entre autres réformes institutionnelles, éducatives et sanitaires, le candidat-président annonce une série de mesures économiques et sociales pour relancer l’activité des entreprises et résorber le chômage.

A moins de trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy synthétise dans une « lettre aux français » l’ensemble des mesures annoncées, pêle-mêle, depuis son entrée en lice au mois de février dernier.

Les mesures d’ordre économique et social constituent le noyau dur d’un programme présenté comme un manifeste pour une « France Forte », slogan de campagne choisi par le candidat-président).

Apprentissage et exonération de charges

En matière sociale, Sarkozy compte lutter contre les délocalisations et booster le pouvoir d’achat des français en menant une politique ambitieuse d’abaissement des charges appliquées sur les salaires : celles des employeurs d’abord dont le montant sera transféré sur la TVA dont s’acquittent tous les consommateurs. Objectif : réduire le coût du travail.

Celles payées par les salariés ensuite. Cette baisse des cotisations seraient compensé par la suppression de la Prime pour l’Emploi (PPE), distribuée aux travailleurs qui perçoivent un faible salaire ou aux chômeurs qui reprennent un emploi. Ici, l’objectif est clairement de donner un coup de pouce aux bas salaires (environ 450 € par an pour 8 millions de salariés).

Pour lutter contre le chômage, le président sortant propose une série de dispositifs d’exonérations de charges, dont le principal porterait sur les embauches de chômeurs âgés de plus de 55 ans. Des mesures seront prises pour favoriser l’apprentissage : hausse du quota d’apprentis à 5% dans les entreprises de plus de 250 salariés (sous peine d’une amende majorée) et mise en place d’une alternance obligatoire lors de la dernière année du bac professionnel.

Sarkozy prévoit surtout une réforme de la formation professionnelle afin de l’étendre à un maximum de demandeurs d’emploi, lesquels seront, dès lors, soumis à de nouvelles obligations vis-à-vis de Pôle Emploi (création d’un comité national de la formation professionnelle).

Ouvertures dominicales et nouveaux impôts

Au titre des réformes plus structurelles, le programme UMP annonce la suppression des retraites chapeaux (sauf dans les petites entreprises) et les parachutes dorés, un nouvel assouplissement des conditions d’ouverture des magasins le dimanche et un congé parental utilisable jusqu’aux 18 ans de l’enfant.

Au point de vue fiscal, trois créations d’impôt sont envisagées : un impôts sur les bénéfices maximum réalisés par les grands groupes, un impôt sur les exilés fiscaux et l’instauration d’une taxe dite google sur la publicité diffusée sur internet.

Nicolas Sarkozy n’envisage pas de modifier le statut de l’auto-entreprise (plus de 900 000 adhérents aujourd’hui) mais souhaite étendre aux artisans l’exonération de charges dont jouissent les auto-entrepreneurs lorsqu’ils n’enregistrent aucun chiffre d’affaires.

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