Chômage : des chiffres qui font froid dans le dos

Les chiffres du chômage de février tombent au plus mal pour le gouvernement à quatre jours du second tour des élections municipales. Il faut remonter à début 2013 pour en trouver de si mauvais.

Pour le gouvernement, qui espérait encore limiter la casse pour le PS au second tour des élections municipales, les chiffres du chômage, portant sur le mois de février 2014, ont eu l’effet d’un coup de massue. Après trois mois de hausses « modérées », le bilan a carrément dérapé en février avec un pic d’inscriptions à +0,9% dans la seule catégorie A, celle qui regroupe les personnes sans aucune activité. Au total, Pôle Emploi a comptabilisé, sur la période observée, 31 500 pointages supplémentaires, après 8 900 en janvier. Pour trouver pire bilan, il faut remonter à début 2013.

Outre qu’il signe l’échec de François Hollande qui avait fait de l’emploi son chantier prioritaire, ce mauvais résultat sape aussi et surtout la stratégie de communication du gouvernement qui, faut d’être parvenu à inverser la courbe du chômage en début d’année, se targuait, mois après mois, d’en avoir ralenti le rythme de progression.

Autre très mauvaise nouvelle pour l’exécutif : le chômage des jeunes de moins 25 ans, qui baissait régulièrement depuis six mois (-1,5% sur un an), est reparti à la hausse le mois dernier (+0,3%). La situation est toujours dramatique pour les seniors de plus de 50 ans : +1,3% d’inscriptions en février (+12,1% sur un an). La dégradation se poursuit aussi pour la tranche d’âge inférieure, celle des 25-49 ans (+1% en février, +3,9% sur un an). Bref, c’est la misère sur tous les fronts.

Au final, la France compte à fin février 2014, 4,93 millions de chômeurs, et jusqu’à 5,23 millions en intégrant les DOM, un record depuis 1997.

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