Chômage : l’inversion de la courbe pour 2016 ?

Sauf (bonne) surprise, la croissance sera trop courte cette année pour faire reculer le chômage. En 2016, en revanche…

Promise par François Hollande pour 2013, l’inversion de la courbe du chômage ne s’amorcera finalement qu’en 2016. Les prévisions publiées jeudi par la Commission européenne permettent en tout cas de l’envisager : cette année, la croissance sera encore trop faible en France (+1%) pour permettre un redémarrage de l’emploi, malgré la combinaison de facteurs économiques favorables : baisse de l’euro, chute des cours du pétrole et taux d’intérêts bas.

Si tout va bien, cette tendance devrait toutefois s’amplifier l’an prochain et influer positivement sur le niveau de croissance. Bruxelles anticipe même un PIB en hausse de +1,8%, une prévision supérieure à celle du gouvernement de Manuel Valls qui table sur +1,7% en 2016, après +1% cette année.

L’avenir de Hollande dépend de la courbe du chômage

Or, beaucoup d’experts s’accordent pour dire qu’un taux de croissance minimal de +1,5% est requis pour permettre à n’importe quelle économie de créer plus d’emplois qu’elle n’en détruit. Pour Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, « l’addition de ces bonnes nouvelles, la CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi) et Pacte de Responsabilité » devraient permettre « de faire reculer le chômage ». Une aubaine pour François Hollande qui, lors de sa conférence de presse, a réaffirmé qu’il conditionnait sa candidature en 2017 à la réussite de cet objectif. En 2014 déjà, le président de la République avait annoncé devant la presse et les salariés de l’usine Michelin de Clermont-Ferrand que « si le chômage ne baisse pas d’ici à 2017, je n’ai aucune raison d’être candidat, ou aucune chance d’être réélu ».

Pour l’Elysée, la baisse des charges patronales (40 milliards d’ici à 2017) prévue par le Pacte de responsabilité suffira à soutenir la compétitivité des entreprises dans un environnement économique qui s’annonce moins compliqué : « Il faut tenir ce qui a été annoncé, cela ne servirait à rien d’ajouter du CICE au CICE, il faut que les entreprises prennent conscience de l’existence de ces dispositifs » a estimé le ministre des Finances et des Comptes Publics Michel Sapin.

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