Chômage : objectif nul pour Hollande

Le chômage a continué à progresser en décembre 2013 (+0,5%) sapant au passage la promesse qu’avait faite François Hollande d’inverser la courbe en fin d’année dernière.

En matière de chômage, il ne faut jamais faire de promesses car l’emploi, le vrai, celui que les entreprises créent dans un environnement sain, ne se décrète pas.

C’est sans doute la leçon qu’a retenue François Hollande en 2013. Tout au long de l’année, en dépit des mauvais signaux, d’une croissance en berne (+0,1%) et du faux départ des contrats aidés, il a maintenu coûte que coûte son objectif d’enrayer la tendance.

De l’inversion à la stabilisation de la courbe

Au final, cette idée fixe s’est retournée contre lui, contraignant, au fil des mois et à mesure que s’enchainaient les mauvais chiffres, son gouvernement à opérer un délicat glissement sémantique dans sa stratégie de communication : à défaut d’obtenir l’inversion de la courbe, le ministre du Travail Michel Sapin se félicitait ainsi d’une décélération du chômage, abandonnant l’analyse mensuelle des statistiques au profit d’une autre lecture inscrite dans des tendances de long terme, plus favorable à son bilan : « Début 2013 il y avait 30 000 chômeurs de plus chaque mois. A l’été il y avait 15 000 chômeurs de plus, au sortir de l’été, en septembre 5.000, et en octobre le nombre a diminué » déclarait-il encore fin décembre 2013 pour tempérer la reprise de la hausse constatée le mois précédent (+17 800 demandeurs d’emploi en Catégorie A).

En décembre, le nombre de chômeurs sans aucune activité a progressé de +0,3% (+10 200). En additionnant les trois catégories (les B et C regroupant les chômeurs ayant déclaré quelques heures de travail sur un mois), la hausse s’élève à 22 000 (+0,5%). Sur l’ensemble de l’année  2013, l’Insee et Pôle Emploi ont comptabilisé 177 800 chômeurs de plus, portant le total à 4,8 millions d’inscrits en métropole, dont 3,3 millions dans la catégorie A.

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