Economie : les français beaucoup plus pessimistes que François Hollande

Selon un sondage CSA, l’ensemble des français perçoit très négativement de l’évolution de la conjoncture économique. Un pied de nez à leur Président ?

Pour François Hollande, un début de reprise s’est fait jour à la fin du printemps. Les faits lui donnent, en partie, raison. Illustration avec les derniers résultats du secteur automobile, un baromètre fiable,  qui font état d’une hausse de +0,9% des immatriculations en juillet 2013. Le chômage continue d’augmenter, certes, mais à un rythme plus modéré (0% en mai, +0,5% en juin). Lors de son allocution du 14 juillet dernier, le Président de la République a évoqué une « hausse de la production industrielle », plus important en France que partout ailleurs en Europe.

Mais tout ceci n’est qu’une suite de chiffres, au mieux des projections. Et sur le terrain, les français, ancrés dans la réalité du quotidien, ne ressentent pas les choses de la même façon.  Selon un sondage CSA, ils sont 70 % à penser  que « la situation économique en France est plutôt en train de s’aggraver ». 25% la jugent « stable » et une infime minorité (4%) estime qu’elle s’améliore.

Les sympathisants de gauche plus optimistes

Ce pessimisme se retrouve chez 76% des ouvriers et employés, 62% des cadres supérieurs. Les femmes, plus exposées à la crise, sont également plus nombreuses (76%) que les hommes (66%) à poser un regard négatif.

Les sympathisants de gauche lisent plus favorablement la situation : ils sont ainsi plus nombreux (46%) à considérer que la situation « est stable », alors que 44% constatent « une dégradation ». Le pessimisme règne dans les autres formations politiques : 92% dans les rangs du Front National, 82% à droite et 83% à l’extrême gauche.
Sur son site internet, CSA observe que « l’écart reste grand entre le pessimisme des Français vis-à-vis de la situation économique, s’exprimant nettement depuis le début du quinquennat de François Hollande, et l’optimisme affiché par celui-ci concernant le retour de la croissance et l’inversion de la courbe du chômage ».

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