Hausses d’impôt : les entreprises inquiètes tous azimut

Outre les différentes hausses d’impôt et la récente revalorisation du SMIC, les organisations patronales déplorent la suppression de la TVA sociale qui prévoyait une baisse du coût du travail en France. Elles s’inquiètent également de la mise à contribution du secteur bancaire.

Comme souvent lorsque la gauche revient au pouvoir, les entreprises, représentées par les organisations patronales, Medef ou CGPME,  craignent pour leur compétitivité.

La TVA sociale mort-née

Car leur conception économique est celle-ci : moins une entreprise paiera d’impôt, plus elle est sera forte pour traverser la crise.
Leur inquiétude est d’abord née, hors du cadre fiscal, de la hausse, pourtant modérée, du SMIC.
L’annonce également, d’une hausse de 0,1 point des cotisations sociales pour financer le retour partiel à la retraite à 60 ans, soulève l’inquiétude.
Mais les petites entreprises déplorent surtout l’abandon de la TVA sociale qui devait progressivement alléger les charges patronales d’ici au mois d’octobre prochain et réduire le coût du travail au prix d’une hausse de la TVA de 1,6 point.
« Nous regrettons l’alourdissement des prélèvements obligatoires sur les entreprises alors qu’il serait nécessaire, au contraire, de développer une stratégie de baisse, qui seule permettra l’amélioration de la compétitivité de notre économie » a déclaré la présidente du Medef, Laurence Parisot, dans un communiqué.
Et d’ajouter : « C’est le niveau de vie de chaque Français, notre potentiel de croissance et pour tout dire notre avenir qui sont en jeu. Il y a urgence ».

Fin des heures supplémentaires

Medef et CGPME dénoncent pêle-mêle la suppression d’exonérations de charges sur les heures supplémentaires dans les entreprises de plus 20 salariés, la hausse du forfait social sur l’intéressement et la participation, la taxe sur les dividendes et la mise à contribution des secteurs pétrolier et bancaire.

Le gouvernement souhaite avant tout cibler les grandes entreprises en durcissant notamment l’impôt sur les sociétés : les entreprises présentant un chiffre d’affaires supérieur à 250 millions d’euros devront, dès décembre 2012 (au lieu d’avril), verser un acompte sur leur contribution exceptionnelle de 5% instaurée par François Fillon en 2011.

« Ces différentes mesures se traduiront par un alourdissement global du coût du travail et ce alors même que les PME voient l’horizon s’assombrir » prédit encore le Medef dans son communiqué, « visiblement les mesures en faveur de la croissance attendront ».

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