Hausses d’impôt : Hollande sonne « la pause »

Dans une interview accordée au journal économique Les Echos, le président de la République François Hollande plaide en faveur d’une « pause fiscale » et propose de dégeler le barème de l’Impôt sur le revenu.

Après un an et demi de hausses d’impôt, conclu par une hausse des cotisations vieillesse pour financer la réforme des retraites, sans compter l’augmentation de deux des trois taux de TVA programmée en janvier 2014 (de 7 à 10% et de 19,6% à 20%), le président de la République François Hollande annonce, dans les colonnes du journal Les Echos, l’imminence d’un « pause fiscale ».

Un virage rendu possible selon lui par  « l’engagement de substantielles économies » qui a aussi permis au gouvernement d’écarter la piste d’une « hausse de la CSG pour financer la réforme des retraites ».

Impôt sur le revenu : suppression du gel du barème

Un des gestes les emblématiques de ce répit se traduira par une réindexation du barème de l’impôt sur le revenu, promet François Hollande. Pour rappel, ce barème, qui détermine dans quelle tranche d’impôt tel ou tel contribuable est inclus, est gelé depuis 2011, c’est-à-dire qu’il n’évolue plus en fonction de la courbe des prix. Ce dispositif a conduit bon nombre de particuliers à voir leur impôt augmenter (en basculant dans une tranche supérieure) alors que leur salaire n’a suivi que la hausse des prix à la consommation.

Il y a quelques semaines, le gouvernement avait exprimé son intention de maintenir le blocage du barème pour les tranches supérieures mais, devant les appels du pied du ministre du Travail Michel Sapin et même du ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius, partisans d’une modération fiscale, Matignon a finalement arbitré en faveur d’un dégel généralisé.

Baisse du coût du Travail pour les entreprises

Concernant les entreprises, « le gouvernement de Jean-Marc Ayrault s’est engagé à ne pas alourdir le coût du travail et à ne pas amputer leurs marges » confirme le Président de la République. Une main tendue ver les chefs d’entreprises qui encaissent mal la hausse des cotisations vieillesse décrétée dans le cadre de la réforme des retraites (4 à 5 milliards d’euros d’ici à 2020). En contrepartie, le gouvernement devrait leur accorder une baisse équivalente des charges familiales dès 2014 et pendant toute la durée du quinquennat.

En filigrane, le président Hollande compte avant tout sur un retour de la croissance : « Je gage que nous pourrons revoir légèrement à la hausse la prévision de croissance pour 2014 » a-t-il confié aux Echos, précisant que son gouvernement rendrait public les prochaines prévisions « fin septembre au moment de la présentation du projet de loi de Finances ».

Post author

Laisser une réponse