La pause fiscale promise par François Hollande en 2013 n’est pas pour demain. En tout cas, pas pour 2015 car les ménages qui perçoivent au moins 78 000 euros par mois seront mis à contribution, comme les retraités ayant élevé trois enfants (et plus).
Dans quinze jours, les français devront avoir remis leur déclaration de revenus à l’administration fiscale (20 mai, dernier délai). Malgré la réindexation des tranches d’imposition sur le niveau des prix, qui permettra aux ménages modestes de ne pas subir le même coup de massue qu’en 2013, beaucoup de contribuables devraient avoir de mauvaises surprises l’an prochain à la lecture de leurs avis d’imposition.
L’effort demandé sera ciblé sur deux catégories : les cadres et les retraités.
Pour les premiers, la hausse fiscale se fera sentir à partir de 6 500 euros de revenus mensuels. Elle portera sur les foyers où les deux membres du couple travaillent. La raison ? La baisse du plafonnement du quotient familial à 1 500 €, et la fiscalisation, « dès le 1er euros », de la part patronale des cotisations finançant les complémentaires santé.
Selon Europe 1, qui a fait le calcul, le cumul de ces deux mesures devrait se traduire par une hausse de 18% (soit 6 838 d’impôt en plus) pour les ménages percevant un revenu mensuel de 6 500 euros.
Pour les seconds, les retraités donc, la note s’annonce tout aussi salée : ceux qui ont élevé au moins trois enfants devront désormais déclarer au fisc la part issue de la majoration de leur pension.
En revanche, grâce à la mise en place d’une décote supplémentaire, les foyers aux revenus modestes pourront voir leur impôt baisser jusqu’à -11%.
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