Innover coûte encore trop cher en France

Selon une étude de l’Insee, l’innovation une des parades utilisées par les entreprises françaises pour résister à la crise, mais beaucoup y renoncent finalement en raison des coûts trop élevés.

On parle beaucoup de compétitivité en France actuellement. Dans dix jours, Louis Gallois, mandaté par le gouvernement, présentera un rapport très attendu sur cette question dont les interprétations divergent entre la droite et la gauche.

Statut JEI et Crédit Impôt Recherche

Pour la droite, le coût du travail est la problématique clé à prendre en compte pour relancer la compétitivité des entreprises. La gauche souhaite prioriser l’innovation et la recherche.
Justement, l’Insee vient de publier une étude à ce sujet : elle explique que l’innovation est un des leviers utilisés par les entreprises françaises pour résister à la crise (en gagnant de nouvelles parts de marché) et/ou pour développer leurs exportations.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les entreprises françaises investissent beaucoup dans l’innovation. En tout cas, les sommes engagées ces dernières années l’attestent : selon l’Insee, la moitié des entreprises françaises ont innové entre 2008 et 2010. A ce titre, le secteur le pus dynamique reste, sans surprise, l’information & la communication (71%), suivi par les industries manufacturières (56%).

R&D et innovation : des coûts encore trop élevés

Une réalité s’impose tout de même : l’innovation est surtout le fait de grandes entreprises (de plus de 250 salariés). Elle génère évidemment un coût difficilement supportable lorsque les résultats se font attendre, malgré des aides fiscales existantes comme le Crédit Impôt Recherche (sur le R&D mais qui pourrait être étendu à l’innovation) et le statut Jeune Entreprise Innovante (JEI).

Selon l’Insee, 41% des entreprises indiquent cependant « s’être heurtées à des obstacles ayant freiné leur activité d’innovation en produits ou en procédés, ou les ayant dissuadées de s’y engager. Cette proportion s’élève à 58 % parmi les sociétés technologiquement innovantes ».

28% d’entre-elles citent un frein financier et 17% un « manque de connaissance et un déficit de formation ».

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