En maintenant sa prévision à +0,3% du PIB sur le seule quatrième trimestre 2015, la Banque de France confirme un niveau de croissance global de +1,2% sur l’ensemble de l’année. Encore trop faible pour inverser la courbe du chômage.
Grâce à une accélération qui s’est surtout fait sentir lors de l’hiver 2015, la croissance française s’est incontestablement améliorée l’an dernier. La chiffre n’est pas définitif (il sera précisé en février), mais si la prévision à +0,3% émise par la Banque de France se confirme pour le quatrième trimestre, le niveau d’activité des entreprises atteindra +1,2% du PIB sur l’ensemble de l’année écoulée, bien plus qu’en 2014 (+0,4%) et 2013 (+0,4%). Difficile portant de parler de reprise en France quand le moteur allemand tourne à près de +2%, et l’activité britannique à +3%.
Légère progression ans la bâtiment
Le bilan français reste inférieur à celui de la zone euro (au moins +1,6%) et son rythme est insuffisant pour doper le marché de l’emploi, toujours en berne (+2,5% de chômeurs entre janvier et novembre, soit 88 400 inscriptions supplémentaires entre janvier et novembre).
La Banque de France, qui avait révisé en légère baisse son estimation pour la fin d’année de +0,4% à +0,3%, en raison notamment de l’impact des attentats parisiens sur l’économie, note pour décembre « une hausse d’activité dans les services aux entreprises, notamment l’intérim et l’information-communication ». Même progression dans le secteur industriel, surtout dans l’agroalimentaire et l’automobile. Un tendance qui devrait se poursuivre en janvier. Le bâtiment, aussi va un peu mieux, grâce à un regain d’activité « dans le second œuvre », mais le contexte global reste fragile pour ce secteur lourdement touché depuis la crise.
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