La croissance devrait dépasser + 1% cette année

Sauf accident, l’horizon devrait se déboucher sur le front du chômage et surtout de la croissance, dont le taux a été réévalué par l‘Insee à +1,2%, une prévision désormais conforme à celle de la Banque de France.

Redémarrage timide, mais redémarrage quand même. Si les prévisions de la Banque de France et de l’Insee se confirment, la France retrouvera, à la fin de l’année, son  niveau de croissance de…2010, enfin presque. A l’époque, l’économie française avait réalisé +1,4% de croissance après la grande dépression de 2009 (-2,5%) consécutive au krach financier venu des Etats-Unis, un niveau de reprise que les experts jugeaient déjà faible par rapport au taux allemand. Aujourd’hui, ce résultat apparaît comme un exploit aux yeux du gouvernement Valls, après trois années de disette (0% en 2012, 0,3% en 2013 et 0,3% 2014). Malgré un « bon » taux de croissance en 2010, la France avait comptabilisé, cette année-là, 200 000 chômeurs de plus, dont 80 000 en catégorie A. La dégradation s’était même poursuivie l’année suivante, en dépit d’un taux de PIB encore supérieur (+1,7%).

Stabilisation du chômage

Avec ce recul, les perspectives tracées par l’Insee pour 2015, n’ont pas de quoi faire bondir, y compris les plus optimistes. La France fera mieux qu’en 2014, certes, avec un taux de croissance de +1,2%, peut-être un peu plus si les éléments extérieurs (cours du pétrole et parité euro/dollar) restent favorables.
D’après la «note de conjoncture» publiée par l’Institut de statistiques, l’évolution du PIB sera positive au deuxième et troisième trimestre (+ 0,3 %) et poursuivra sur sa lancée au dernier (+ 0,4 %), soit +1,2% pour l’ensemble de 2015 et jusqu’à +1,6% en glissement annuel. Il ajoute que « l’’accélération de l’activité et les politiques d’enrichissement de la croissance en emplois stimuleraient l’emploi, qui serait fin 2015 rehaussé de 114.000 postes par rapport à fin 2014 ».

Concrètement, la courbe du chômage sera encore négative en 2015, à cause notamment d’un mauvais début d’année. Contrairement à l’Unédic qui anticipe l’amorce d’une légère baisse à partir de cet été, l’Insee évoque « une stabilisation » sur le second semestre 2015, à 10,4% de la population active.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse